Décédé le 8 mars dernier, c’est dans le stricte respect des mesures barrières que s’est tenu ce lundi au chapiteau du palais du peuple l’oraison funèbre du grandissime historien et écrivain Guineen Djibril Tamsir Niane. Tous consternés, plusieurs membres du gouvernement ont effectué le déplacement pour transmettre leur adieu à cette grande sommité de l’histoire générale de l’Afrique.
En effet, c’est aux environs de 12h qu’on a aperçu l’arrivée de la dépouille de l’écrivain, sous les vives émotions d’un parterre de délégations venu du Sénégal,
Les membres du gouvernement, les acteurs littéraires et culturels, quelques diplomates accrédités auprès de la République de Guinée, ses consanguins et les personnes anonymes. A tour de rôle, les officiels guinéens et étrangers ici présents ont affectueusement passé les messages de condoléances à la famille Niane et l’ensemble des guinéens.
Le ministre de l’information et de la communication, Amara Somparé a dressé le parcours impressionnant de l’illustre disparu. « Djibril Tamsir Niane est né le 9 janvier 1932 à Conakry, après son DES en histoire à l’université de Bordeaux 1959, il se mettra automatiquement au service de sa nation qui avait tant besoin des cadres pour le fonctionnement de l’administration », dit-il
Après avoir successivement occupé les fonctions du provisoire au lycée Donka et doyen à la faculté des lettres et des sciences humaines à l’université de Conakry, Djibril Tamsir Niane créa la première maison d’éditeur en Guinée.
Plusieurs autres témoignages allant dans le sens de magnifier le parcours exceptionnel de historien Djibril Tamsir Niane ont animé le présent symposium. De sa réalisation culturelle à sa contribution de la tradition, l’oraison funèbre du concepteur de l’œuvre ‘’Soundjata keita et l’épopée du mandingue » a été plein de sens, de l’émotion à l’affection et de regrets. Un peu plutôt dans la matinée, son fils Daouda Tamsir Niane de relater la nature de son père : «
C’est d’abord un pédagogue, un formateur, un éducateur et un bon père qui a su nous encadrer toute la vie et qui va beaucoup nous manquer ».
Amara Touré
