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Mali: la junte s’entretient avec les partis proches d’IBK, l’opposition attend son tour

Des responsables de la junte, parmi lesquels le vice-président colonel Malick Diaw, et le porte-parole colonel-major Ismaël Wagué ont entamé, jeudi 20 août, une série de rencontres avec les forces vives maliennes. Ils ont rencontré les partis politiques de la majorité. Une prise de contact, mais la parole était plutôt libre. L’opposition, de son côté, veille au grain.

La rencontre s’est déroulée au ministère malien de la Défense, rapporte notre correspondant à Bamako, Serge Daniel. Les représentants des partis de la majorité proche du président IBK étaient plus détendus à leur sortie qu’à leur arrivée. « Cela s’est bien passé ! », commente Djibril Tall, président du PDES, parti de la majorité, qui ne craint pas une prise de pouvoir durable des militaires : « Non, non, vous savez, le peuple malien a toujours su s’assumer au moment opportun ».

Mais lors de la rencontre, en rentrant dans le vif du sujet, les partis de la majorité ont dénoncé le coup d’État. « Les gens condamnent le coup d’État. Ils veulent que le président de la République soit libéré, au moins qu’il soit accessible, qu’on puisse aller le voir », rapporte Djiguiba Kéita dit PPR, du Parti pour la Renaissance nationale (Parena).

Les portes du dialogue avec la junte ne sont pas pour autant fermées, il faut aller de l’avant, explique Blaise Sangaré, autre figure de la mouvance présidentielle : « Il y a une crise dans la crise. Il y avait déjà une très grande crise socio-politique, à cela se greffe une crise politique. Il faut pouvoir trouver ensemble des solutions de sortie heureuse ».

La junte rencontrera bientôt d’autres interlocuteurs locaux ainsi que l’opposition. C’est d’ailleurs ce qu’a voulu souligner le porte-parole de la junte dans un entretien avec France 24 :

« On est déjà en train de rencontrer des forces vives. À l’issue de la rencontre de ces forces vives, on va mettre en place un conseil de transition avec un président de transition militaire ou civil. Mais on est en contact avec la société civile, la majorité et tout le monde pour essayer de mettre en place la transition. Donc, je ne peux pas vous dire quand est-ce qu’on va donner le pouvoir aux civils, car on doit mettre en place la transition ».

RFI