L’ex-président malien Ibrahim Boubacar Keïta, qui n’a plus été vu en public depuis qu’il a été déposé par des militaires il y a deux semaines, a été admis mardi soir dans une clinique de Bamako pour un “simple contrôle de routine”, ont indiqué mercredi des sources médicale et familiale.
“Le Président IBK devait depuis le mois dernier faire un contrôle médical, qu’il n’a pas fait. Actuellement, il est dans une clinique privée de Bamako pour un contrôle. Il rentre chez lui dans l’après midi”, a déclaré mercredi matin à l’AFP un membre de son proche entourage ayant requis l’anonymat.
Ibrahim Boubacar Keïta, dit “IBK”, 75 ans, a annoncé sa démission à la télévision le soir du 18 août, quelques heures après avoir été emmené de son domicile par des militaires, qui sont depuis lors au pouvoir.
Après avoir été retenu au camp militaire de Kati, à 15 kilomètres de la capitale, puis dans un lieu non divulgué, il a pu regagner son domicile de Bamako le 27 août, selon la junte. Il n’a depuis lors plus été vu en public.
Un responsable de la clinique où il a été admis mardi soir a confirmé l’information.
“Oui, il y a quelques heures, le président est arrivé pour un contrôle de routine qu’il devait faire depuis un moment. Tout va bien, il repart en principe dans l’après-midi”, a précisé cette source médicale s’exprimant également sous couvert d’anonymat.
L’ancien président, élu en 2013 et réélu en 2018 pour un mandat de cinq ans avait subi il y a quelques mois une intervention à la mâchoire à l’étranger pour un “terrible mal de dents”, a précisé son entourage, selon lequel “il va bien aujourd’hui”.
En annonçant sa libération, la junte avait indiqué que l’ex-président était autorisé à quitter le Mali si nécessaire pour des soins médicaux.
Interrogé sur cette possibilité mercredi, une autre source médicale a affirmé que “c’était déjà envisagé pour un contrôle”. “Nous verrons le moment venu”, a-t-elle ajouté.
AFP