Comme attendu depuis hier, Cellou Dalein Diallo, principal opposant au régime du président Alpha Condé a déposé ce lundi à la Cour constitutionnel ses dossiers de candidature à la présidentielle du 18 octobre prochain. Il était accompagné de son épouse et de plusieurs militants et sympathisants qui, expriment leur adhésion à son programme société.
A sa sortie de l’immeuble abritant l’institution, il a remercié la presse qui s’est mobilisée pour l’accompagner à la Cour Constitutionnelle où il est venu accomplir une formalité qui est celle de déposer son dossier de candidature à cette institution de la république. « j’ai été investi par l’UFDG comme candidat du parti dans l’élection présidentielle du 18 octobre 2020. Je suis très fier de cette confiance et je vais l’assumer. Nous nous sommes battus depuis un an pour empêcher Alpha Condé de tripatouiller la Constitution à l’effet de s’octroyer un 3è mandat. L’UFDG a estimé qu’il faut continuer ce combat dans les rues et les places publiques à travers les manifestations. Mais qu’il faut aussi le continuer dans les urnes. Parce qu’il y a une opportunité aujourd’hui pour obtenir l’alternance que nous souhaitons », dira-t-il,.
Avant d’ajouter :« Monsieur Alpha Condé est décrié et rejeté par toute la population. Vous suivez ce qui se passe dans ce qu’il considérait comme son fief traditionnel en Haute Guinée (Kankan). Les gens se sont rendus compte qu’il n’a pas respecté ses engagements. Le peu d’infrastructures qui existe dans cette région, c’est celles laissées par le Général Lansana Conté. En dehors de la route Kouroussa-Kankan-Kourémalé, qu’est-ce qui existe comme infrastructure ? Et pourtant, des fonds colossaux ont été engagés notamment dans le cadre de la fête tournante. Mais c’était des marchés surfacturés qui permettaient juste au clan de s’enrichir. Aujourd’hui, on a des flux financiers énormes dans le pays en raison de la forte augmentation des exportations des bauxites. Cet argent profite au clan présidentiel. Regardez l’état de nos routes aujourd’hui. Pour aller à Kankan, il faut aller à Bamako. J’ai entendu dire que sur le réseau interurbain, qu’il n’y a que 2200 km de routes revêtues. Mais tenez-vous bien, lorsque moi, je quittais le Ministère des Travaux publics, il y avait 2200 km de routes revêtues. Aujourd’hui, avec des élections transparentes, n’importe qui peut battre Alpha Condé »
Kalifatou Doumbouya
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