Octobre 2009, sur le Plateau de France 24, Cellou Dalein Diallo parle de Dadis Camara en ces termes : « lorsque le Chef de l’Etat (Dadis)…, organise un tel carnage, tue d’innocentes personnes, des citoyens de ce pays, avec tous les viols qu’il y a eut, vraiment, je pense que cette personne est disqualifiée pour conduire (une) transition… ». Six ans plus tard, à l’occasion de l’élection présidentielle de 2015, le même Cellou Dalein Diallo signe une alliance politique avec le… même Dadis. Mai 2019, sur France 24, l’ex-chef de file de l’opposition guinéenne justifie sa participation au tripatouillage de la Constitution en 2001 qui a permis à Lansana Conté de briguer un 3ème mandat à la tête de la Guinée. Pour lui « Lansana Conté était un bon Président » qui « méritait » un troisième mandat. Dans le même mois sur TV5 Monde et Africa n°1, le même Cellou Dalein Diallo change d’avis sur la même question et reconnait ‘’une erreur’’ pour lui d’avoir ainsi permis au Général Lansana Conté de briguer un autre mandat en 2003. De juin 2019 à il y a à peine un mois, Cellou Dalein Diallo a combattu à la fois la CENI, le fichier électoral et la nouvelle Constitution. Ce combat est allé jusqu’au boycott du référendum et des élections législatives du 22 mars 2020 pourtant organisées sur la base d’une Constitution reconnue comme parfaite par Cellou Dalein Diallo et ses alliés. Aujourd’hui Cellou est prêt à participer à une élection organisée sur la base d’une Constitution qu’il ne reconnaît pas avec, pratiquement, le même fichier électoral et, bien entendu, la même CENI. Si vous avez compris, c’est que j’ai mal expliqué…
Abou Maco Journaliste