L’ancien directeur général de l’agence guinéenne a été inhumé ce mardi 20 octobre au cimetière de Cameroun après la prière de 14h. Mais déjà à la levée de corps à la morgue de l’hôpital Ignace Deen, on pouvait lire sur les visages, la tristesse, la compassion et les rappels de mémoire sur l’homme.
Le cercueil posé sur un chariot couvert du tricolore national a été exposé sous le hall de la morgue de l’hôpital Ignace Deen où, les premières bénédictions ont été dites en l’honneur du défunt.
En face du cercueil sont assis ses épouses et ses enfants tous de blanc vêtus et inconsolables. La même amertume se lisait chez ceux qui ont côtoyé l’homme. Certains dans la foule, ne pouvaient pas retenir les larmes, ni ne pouvaient rester sans exprimer leurs sentiments teints de pitié pour la voix d’or de la Radio Africa n°1 et de la RKS qui nous quitte à jamais.
Dans cette foule nombreuse, une dame, proche de la famille se lamentait au nom de Dieu :» oh mon dieu Ben Daouda est parti à jamais, on ne le verra plus jamais. Que dieu lui pardonne»
De nombreuses voix s’associent pour vanter le mérite professionnel de l’homme, courtois à la limite.
Mohamed Condé, secrétaire général du Ministère de l’Information et de la Communication :» j’ai longtemps travaillé avec Ben pendant des années. Je retiens de lui, l’image d’un professionnel accompli qui avait un sens très élevé de sa profession et des exigences qui sont liées à cette profession. Donc pour moi, c’est ce côté qui m’a le plus marqué et c’est ce qui fait que son décès c’est une grosse perte pour l’ensemble de la presse guinéenne. Donc, c’est un professionnel que nous avons perdu, nous prions dieu que la terre lui soit légère»
Mohamed Camara, journaliste à la RTG Boulbinet dit avoir connu l’homme non seulement quand il était à la Radio Kaloum Stéréo ( RKS),mais aussi en qualité de directeur général de la RTG Boulbinet: « depuis 2013 , le défunt était notre directeur général. Il a été un homme bon, surtout un homme qui a su rassembler tout un groupe, qui nous a donné la force de travailler, qui nous encourageait à bien travailler. Je retiens de Ben Daouda, un homme dynamique, surtout un professionnel achevé qui se donnait à fond pour le travail et encourageait à tout moment ses collaborateurs. C’est un homme courtois, disponible, serviable pour ses travailleurs sur les plans professionnel, financier, social et moral aussi.»
François Mara directeur général adjoint de l’agence guinéenne de presse ( AGP): « c’est très difficile que je parle de Ben parce qu’ il a été mon collaborateur direct et ces derniers temps nous avons tissé de très bonne relations il faut le dire comme ça, tout ce qui se passait à l’AGP il me consultait, il me donnait la latitude de prendre la décision. Il m’a toujours appelé le Duc, en liaison avec son ami à la Radio Africa n°1 qui s’appelait Francis Duck, il dit c’est mon meilleur ami. Comme par prémonition, il m’a dit une fois ceci : Tu sais que moi je suis en transition, je ne vais pas durer ici. A dire vrai Ben Daouda était un journaliste émérite, un professionnel chevronné. Chaque week-end il m’appelait pour me dire le DUCK la revue de la presse je l’ai finie et je te l’envoie maintenant… et à mon tour dès que je fini de l’écouter je le rappelle pour lui dire le professionnel merci. Voilà que dieu le pardonne qu’il l’accueille dans son paradis éternel»
Minkael Camara, responsable de DESK à l’agence guinéenne de presse: « je retiens de lui un travailleur, un homme très simple, courtois. Il vient d’arriver à l’AGP mais depuis sa venue il a toujours fait preuve de bonne collaboration avec tous. Et à chaque fois qu’on était en conférence de rédaction ou en réunion, il nous disait les jeunes c’est vous qui avez la maîtrise, cette maison c’est pour vous. Donc battez-vous vraiment pour le rayonnement de l’Agence guinéenne de presse. Et je me rappelle le dernier message qu’il m’a envoyé c’était le mardi passé au moment où il était hospitalisé. Et m’a dit mon grand bientôt les médecins vont me libérer nous allons reprendre la correction, il me dit faites les papiers intéressants qui peuvent attirer les lecteurs et surtout des textes courts. Depuis qu’il est à l’AGP, il est devenu pour nous une école, on apprenait tout avec lui… vraiment c’est quelqu’un qu’on perd aujourd’hui dont nous allons regretter la disparition surtout avec sa plume, son comportement avec ses travailleurs. Pour finir, je demande au bon Dieu de l’accueillir dans son paradis éternel. Que son âme repose en paix»
Après ces témoignages, le cortège funèbre a pris la direction du Ministère de l’Information et de la Communication où un dernier homme lui a été rendu par ses collaborateurs, amis et parents avant son inhumation au cimetière de Cameroun.
A rappelé que le défunt est parti laissant derrière lui deux veuves et trois enfants.