Il est bon à savoir, à comprendre, à expliquer sans se contredire non pas pour tronquer l’histoire, trahir le fait pour trafiquer l’honneur, s’offrir d’estime dans le seul but du triomphe et du confort personnel. Loin s’en faut !Parfois ou à chaque fois que cela soit nécessaire, il est important de rétablir l’honneur, réhabiliter l’histoire, décrire le présent dans toute la plénitude de la vérité et avec sincérité des faits. Parler de l’histoire d’une famille, d’un homme fût-elle de celle de Tibou Kamara en si peu de mots, est un exercice difficile. Car la modestie voudrait que sans qu’elle ne soit exagérée ou dévaluée, de dire par éthique et par responsabilité comme cela se doit dans les mémoires collectives, l’histoire de chaque peuple, de chaque grande famille et de chaque grands homme avec humilité.
Pour ne pas être trop loquace et ennuyant, puisque j’ai décidé de vous parle de l’histoire, de la famille de Tibou Kamara en peu de mots. Du point de vue famille :
II est issu de l’aristocratie djallonkée. Du côté paternel, il est l’un des arrières petits-fils de Thierno Hassana Camara, Chef de Canton, fondateur de Missira. Tibou, c’est le petit-fils direct de Mamadou Camara, fils de Thierno Hassana et dernier chef de Canton de Missira (Dinguiraye) dont les deux corps sont couchés au mausolée de Missira dans l’enceinte de la première mosquée bâtie sur le territoire djallonké, bien avant l’arrivée de Elhadj Oumar Tall à Dinguiraye en 1843. (Archives disponibles). Du côté maternel, Tibou Kamara est le petit-fils de Thierno Tibou Silaya Diallo, fondateur de Silaya dans Diatiféré (Dinguiraye), vers la frontière avec le Mali. C’était un guerrier mythique, assez craint pour sa maîtrise du Coran, selon la légende. Tibou Kamara est l’homonyme du très fabuleux Tibou Silaya Diallo, celui que la légende prête assez de pouvoirs naturels et prophétiques.
Tibou Kamara, enfin lui-même !
Je n’ai point besoin de rappeler ce qu’il est dans ce pays. Son parcours est enviable, étincelant et élégant. On comprend à travers l’histoire de ses ancêtres, qu’il n’est pas en politique par effraction ni au pouvoir par un concours du hasard. Il l’est par l’histoire, par le sang, par héritage et par le destin. Comme l’a si bien écrit Karl Otto : ‘’ le hasard n’existe pas’’. Cependant, je m’en vais vous expliquer une anecdote sur l’enfant intelligent voire doué qu’il a été et qu’il est aujourd’hui. Son intelligence frôle son éducation. A 7 ans, Tibou Kamara avait déjà mémorisé le Coran à l’image de son homonyme, et grand-père maternel, Thierno Tibou Silaya Diallo. Il était très doué et en lui, se dessinait un destin insubmersible, une étoile d’un grand et lointain héritage de chefferie. C’est après avoir mémorisé le Coran, conformément aux prescrits de son défunt Père Elhadj Alsény Camara, qu’il a été décidé pour lui de regagner Abidjan, capitale de Côte d’ivoire pour l’école française. Son passage au pays de Félix Houphouët Boigny témoigne son solide et immense savoir qu’il s’est forgés. C’est un brillantissime élève avec un brio parcours académique. Rien de surprenant chez l’homme, c’est un héritier et un méritant !
Dr Mamadou Camara, D.E.S en Chirurgie Générale.
Abidjan, Côte d’ivoire.