L’Institut Itinérant de Formation et de Prévention Intégrée contre la Drogue et autres Conduites Additives (l’IIFPIDCA) a cumulativement lancé récemment, dans un réceptif hôtelier de la place, sa campagne de sensibilisation contre la drogue sur toute l’étendue du territoire national et procédé à la signature d’un accord de partenariat avec l’Office Central Antidrogue (OCAD). Un accord qui permettra sans nul doute aux deux institutions, d’unir leurs efforts pour endiguer ce fléau devenu de nos jours un problème majeur surtout au niveau de la couche juvénile.
Saisissant l’opportunité qui lui est offerte, le directeur général de l’Institut Itinérant de Formation et de Prévention intégrée contre la Drogue et autres conduites Additives (l’IIFPIDCA), Dr Thierno Bah, a noté que cet accord se traduit par la campagne de sensibilisation contre l’usage des stupéfiants en milieu scolaire et universitaire, aux débarcadères, aux prisons, aux casernes, dans les zones minières et en milieu jeunes et socioprofessionnels. « Malgré l’absence d’une étude nationale sur le phénomène de drogue en Guinée, l’ensemble des acteurs politiques, de la société civile, de la santé, de l’éducation et les forces de défense et de sécurité s’accordent à reconnaître que la drogue existe effectivement en Guinée. Dans un tel contexte, la prévention est la réponse appropriée à la déduction de la demande de drogue dans notre pays », a-t-il enchainé.
Le directeur général de l’Office Central d’Anti-drogue (OCAD) Colonel, Farimba Camara a dégagé le mécanisme de la politique de lutte contre la drogue. « La lutte contre la drogue, c’est une lutte multisectorielle et transversale. Il y a d’abord deux principes fondamentaux de lutte contre la drogue : le principe de la prévention où interviennent les ONG, la presse, qui ont un fondement de la sensibilisation, et le principe de la répression. Il s’agit là de couper le réseau, se saisir de la drogue et de mettre à la disposition de la Justice les auteurs de trafics. Le mécanisme que nous avons mis sur le terrain, c’est d’abord l’installation des unités de répressions au niveau des débarcadères, des frontières terrestres ainsi qu’au niveau de l’aéroport. Ce sont des jeunes âgés de 12 à 35 ans qui sont régulièrement victimes de la consommation abusive de la drogue en Guinée. Ils sont principalement répertoriés dans les milieux scolaires et universitaires ».
En l’absence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique empêché, le recteur de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, Pr Doussou Lancinè Traoré dira : « Nous sommes concernés à plus d’un titre par cette campagne de sensibilisation. Car nous avons pour mission d’éduquer, de former et d’encadrer la jeunesse. J’ai également proposé au directeur de L’IIFPIDCA de faire un programme de passage au sein des institutions d’enseignements supérieur pour sensibiliser nos jeunes à l’abandon des différentes drogues ».
A noter que dans un premier temps, ce sont Dubreka, Kindia et Boké qui sont les premières préfectures ciblées par cette campagne de sensibilisation.
Thierno Kalifatou Doumbouya
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