Un nouveau Conseil européen s’est ouvert à Bruxelles ce jeudi après-midi. Les Vingt-Sept sont réunis pendant deux jours pour parler pandémie, migrations, relations avec la Turquie. Un programme bousculé par deux sujets invités surprise : la loi anti-LGBT en Hongrie et la proposition franco-allemande pour relancer le dialogue avec Moscou.
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Les 27 chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne ont entamé leur sommet par une rencontre avec Antonio Guterres, fraîchement réélu secrétaire général des Nations unies. Ils évoquent avec lui, puis entre eux après son départ, la question migratoire. La reprise des arrivées de migrants vers l’Europe est d’ailleurs le premier point à l’ordre du jour pour leur session de travail, rapporte notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet.
En commençant leurs travaux par la question migratoire, les 27 choisissent de se concentrer d’abord sur une des questions qui les divise le plus : la pandémie avait quasiment interrompu l’arrivée des migrants en Europe, mais selon l’UE les flux migratoires ont repris à des niveaux presque comparables à 2019. En Méditerranée orientale puis occidentale, mais aussi depuis quelque temps via la Biélorussie. Et le départ de l’Otan d’Afghanistan pourrait, selon eux, créer de nouveaux candidats à l’exil.
Les Européens n’ont pour le moment aucune perspective de régler leur débat interne sur la répartition entre eux des demandeurs d’asile, ce que réclament toujours les pays du sud de l’UE. Ils ont donc choisi à ce sommet de se concentrer sur les questions extérieures. Ils débattent d’accords de réadmission vers le Maroc, la Tunisie ou la Libye pour les migrants qui ne seront pas admis en Europe.
Les Vingt-Sept veulent aussi approuver 5,7 milliards millions d’euros d’aides sur trois ans pour les réfugiés et déplacés. D’abord au Liban, en Jordanie et en Syrie, mais le plus gros morceau – 3,5 milliards – sera destiné aux réfugiés présents en Turquie, une façon aussi de forcer Ankara à renouer le dialogue avec l’UE. Le ton plus conciliant du président turc ne devrait pas suffire pour faire avancer notamment le dossier de l’union douanière.
RFI