une vingtaine de personnes sont portées disparues et deux sont présumées mortes dans le département de Shizuoka, dans le centre du Japon, après que des glissements de terrain provoqués par de fortes pluies ont emporté des maisons samedi, a déclaré à l’AFP un responsable du département.
De gigantesques torrents de boue dévalant une pente et emportant tout sur leur passage, carcasses de voitures, maisons, poteaux électriques, des habitants paniqués cherchant un abri, les images diffusées par la télévision nippone et sur les réseaux sociaux témoignent de la puissance dévastatrice du courant et du drame qu’ont vécu ce samedi matin 3 juillet les résidents de la station balnéaire d’Atami, dans le département de Shizuoka au centre du Japon.
« J’ai entendu un bruit horrible et j’ai vu une coulée de boue dévaler la pente alors que les sauveteurs demandaient aux habitants d’évacuer. Alors j’ai couru » pour gagner un endroit plus élevé, a déclaré à la chaîne de télévision publique NHK le responsable d’un temple bouddhiste. « Quand je suis revenu, les maisons et les voitures qui étaient devant le temple avaient disparu », a-t-il raconté.
Un responsable du département de Shizuoka, chargé des catastrophes naturelles, a déclaré à l’AFP n’avoir « pas d’informations quant à la sécurité de 20 personnes ». Les autorités locales ont demandé l’aide de l’armée afin d’organiser une mission de sauvetage, a-t-il ajouté.
Des médias japonais ont rapporté que le Premier ministre Yoshihide Suga devait réunir des ministres samedi après-midi pour s’entretenir de la situation.
Plus de 2 800 foyers privés d’électricité
Un responsable d’Atami a précisé qu’un glissement de terrain avait eu lieu à 10h30 heure locale, ajoutant que « plusieurs maisons » avaient été « emportées ». Plus de 2 800 foyers de la région étaient privés d’électricité, selon la compagnie d’électricité Tepco. Les autorités ont lancé des ordres d’évacuation et demandé de l’aide à l’armée pour tenter de retrouver les disparus.
Une grande partie du Japon est actuellement en pleine saison des pluies, qui provoque souvent inondations et glissements de terrain, incitant les autorités locales à lancer des ordres d’évacuation. Selon les scientifiques, le phénomène est accentué par le changement climatique, car une atmosphère plus chaude retient davantage d’eau, accroissant le risque et l’intensité des précipitations extrêmes. En 2018, les inondations dans l’ouest du Japon avaient tué plus de 200 personnes.
La ville d’Atami, connue pour ses sources thermales, avait subi samedi peu après minuit des précipitations à hauteur de 313 millimètres en seulement 48 heures, selon la NHK, alors qu’elle enregistre en moyenne chaque année 242,5 millimètres pour l’ensemble du mois de juillet.
La circulation du Shinkansen, le train à grande vitesse japonais, a été temporairement suspendue entre Tokyo et Osaka à cause des fortes pluies, et d’autres trains ont également été stoppés, selon les sites des compagnies
(Avec AFP)