Un serveur hong-kongais a été condamné ce vendredi 30 juillet à neuf ans de prison à l’issue du premier jugement rendu pour un crime relevant de la drastique loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin dans l’ex-colonie britannique.
Les faits remontent au 1er juillet 2020, le jour de l’entrée en vigueur de la loi sur la sécurité nationale. Tong Ying-kit, 24 ans, avait été reconnu coupable ce mardi de « terrorisme » pour avoir foncé à moto sur trois policiers, mais aussi de « sécession » parce qu’il brandissait alors un drapeau où était inscrit « Libérez Hong Kong, la révolution de notre temps ». La formule s’était imposée comme le principal slogan de l’immense mobilisation populaire de 2019.
Les trois juges ont estimé que le drapeau qu’il brandissait contenait un slogan « capable d’inciter d’autres personnes à commettre un acte de sécession », et était par conséquent illégal. Ce vendredi, Tong Ying-kit a été condamné à huit ans de détention pour « terrorisme » et à 6,5 années d’emprisonnement pour « incitation à la sécession ». Considérant que les deux peines pouvaient partiellement être commuées, les magistrats lui ont au final infligé neuf années d’emprisonnement.
RFI