Au Mali, le ministère de la Refondation de l’État organise à Bamako, jusqu’au 26 septembre, une table-ronde sur la création d’un organe unique de gestion des élections et la validation d’un avant-projet du calendrier des « assises nationales de la refondation », souhaités par le gouvernement. Mécontents, de nombreux partis politiques, qui réclament le respect des délais de la transition, soit l’organisation d’élections générales le 27 février prochain, ont boycotté la rencontre.
Avec notre correspondant à Bamako, Kaourou Magassa
C’est au crépuscule qu’Ascofaré Ouleymatou Tamboura quitte le Centre international de conférence de Bamako. Membre du M5-RFP, la coalition dont sont issus le Premier ministre et une partie du gouvernement de transition, elle juge nécessaire la mise en place de réformes politiques avant tout nouveau scrutin dans le pays : « Chaque élection entraine des crises post-électorales, affirme-t-elle, et cela vient vraiment de nos institutions qui ont beaucoup de choses qu’il faut revoir. »
Sept membres nommés par décret
Les attributions d’un nouvel organe de gestion des élections étaient justement au cœur de cette première journée. Son mode d’organisation et son fonctionnement ont été largement débattus. Sur le plan national, et sous réserve de validation, cette super structure de gestion des élections serait composée de sept membres nommés par décret pour un mandat de sept ans non renouvelable. Des prérogatives qui sont pour l’heure loin de faire l’unanimité.
Quel « consensus » ?
« Vu les dissensions qui existent entre les gens, nous n’avons pas pu épuiser les termes de référence donnés aujourd’hui, observe ainsi Seydou Traoré, membre d’une organisation de la société civile. La société malienne est très divisée, et nous avons besoin que chacun mette de l’eau dans son vin pour arriver à un consensus. »
Les discussions reprennent ce samedi 25 septembre, en l’absence de nombreux partis politiques qui jugent cette réforme inutile dans les délais qu’il reste à la transition.
RFI