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Elimination du Syl9*i national : « J´ai été déçu par le comportement de nos joueurs. Ils ont été faibles » (Lucien Giulio)

Le Syli national de Guinée s’est incliné ce lundi en huitièmes de finale de la CAN 2021 au Cameroun face aux scorpions de la Gambie (1-0). Cette défaite des po-ulains de Kaba Diawara met un terme aux rêves de tout un peuple. Interrogé, l’ancien international, Lucien Beindou Guilao a bien voulu se prononcer. Lisez !

L’aventure du Syli national s’est arrêtée à la CAN. Quelle impression avez-vous après cette défaite contre la Gambie ?

J´ai été déçu par le comportement de nos joueurs. Ils ont été faibles techniquement surtout. Ils n’ont pas pu faire circuler le ballon, ils se sont contentés de longs ballons, ils ont fait énormément de fautes techniques,  il n’y a pas eu d’engagement. Il leur a manqué tout. Ce n’est pas une histoire de système, mais d´hommes. J´ai vu un latéral gauche qui n’arrivait pas à avaler les espaces balle au pied alors qu´il n’y avait pas d´opposition. J´ai vu un avant-centre en dessous de tout, on dirait qu´il courrait sur des œufs. J´ai vu un Amadou Diawara incapable en tant que capitaine,  de faire le boulot, il s’est contenté du minimum syndical,  j´ai vu un sélectionneur qui n´a pas su réagir à temps. Les seuls motifs de satisfaction sont, Martinez Kanté,  Aly Keita, et Morlaye Sylla. Morlaye quand il est entré,  avait la rage, il a apporté le danger. Je suis frustré parce que je pense qu´il y avait de la place en jouant avec une meilleure animation offensive. On a gâché énormément de possibilités en balançant systématiquement le ballon. Avoir le ballon comme on l´a eu au cours de ce match et se montrer incapable de l´utiliser à bon escient,  c’est ce qui me frustre.

Quelle leçon tirez-vous de la participation guinéenne ?

Les leçons sont toujours les mêmes. Souvenez-vous de ce que je vous disais dans une interview le 4 janvier 2022. Le Syli National sort d´un traumatisme de 2019 en Egypte,  normalement c’est comme ça se fait dans tous les pays du monde, on aurait dû entamer une phase de reconstruction en partant de la remise en place des fondamentaux. Reconstruire est une activité qui prend du temps, et il se trouve que nous en Guinée, on veut tout maintenant et tout de suite. Si le Syli était parti loin dans cette compétition, on aurait été convaincu que ce que l’on fait est bon. Ce que nous faisons n´est pas bon. On ne vire pas un sélectionneur à 8 semaines de la compétition, même si c’est pour le remplacer par son adjoint qui est tout à fait comptable du bilan de celui que l’on vire. Le Syli, c´est l´arbre qui cache la forêt,  quand il gagne, on dit que tout va bien. Dans notre situation, le Syli c´est la partie visible de l’iceberg et notre plus gros problème est au niveau de la partie immergée. La leçon que l´on doit tirer de cette CAN, comme des précédentes, c’est qu´il faut que l´on arrête de proposer des solutions conjoncturelles, pour résoudre des problèmes structurels. On doit travailler sur la durée avec une vision, des objectifs smart, des hommes et des moyens nécessaires pour la mise en œuvre.

En tant qu’ancien international, quel conseil donneriez-vous aux dirigeants de notre football ?

Aucun conseil. Je ne vais pas me mettre à jouer au donneur de leçon. Tout le monde sait ce qu´il y a à faire.

Porte-parole du comité de soutien que vous êtes, un mot à l’endroit des donateurs et supporters

En tant qu´ancien footballeur et porte-parole du comité national de soutien au Syli,  je continuerai à me battre pour le Syli demain plus qu´aujourd’hui. Au Comité National de soutien au Syli national, nous sommes fiers du travail accompli. Nous avons pu entraîner beaucoup de Guinéennes et Guinéens dans la dynamique. Nous avons fait en sorte que, malgré les mauvais résultats du syli avant cette CAN, le public recommence à avoir des pensées positives à l´endroit de son Syli national. Ce n’était pas facile ni joué d´avance, mais nous l’avons réussi. Aux différents donateurs,  nous leur disons merci du fond du cœur. Nous leur disons que ce qu´ils ont fait a vraiment servi à réconcilier le public à son syli.

Etes-vous vous toujours candidat aux prochaines élections de la FGF ?

Oui absolument…

Pour quel poste ? 

Ça importe peu pour l´instant. Je veux faire partie d´une équipe dirigeante qui aura à cœur de faire un travail sur la durée.

YHK