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Littérature : Yamoussa Sidibé, relate l’existence de l’icône Aboubacar Demba Camara, dans un Roman

Initié pour  immortaliser la culture guinéenne, Yamoussa Sidibé, journaliste de son état et membre actuel du Conseil National de la Transition (CNT), a présenté ce samedi, 21 mai  à Conakry, un ouvrage intitulé « Demba l’étoile filante du Bembeya ». Paru aux Editions Harmattan-Guinée, le livre évoque l’histoire de Demba mais aussi celle de son groupe, le Bembeya Jazz national.

Pour marquer une valeur symbolique à l’évènement, plusieurs personnalités du pays ont effectué le déplacement, afin de manifester leur intérêt à la culture. C’est le cas du président du CNT, Dr Dansa Kourouma, le préfacier Justin Morel Junior, Lamine Capi Kamara, ancien ministre et auteur, Jean Baptiste williams, les écrivains de l’Association des écrivains de Guinée (AEG) et un parterre d’hommes de culture.

En relatant fidèlement l’existence de l’icône Aboubacar Demba Camara, l’auteur dénote dans son ouvrage que le jeune chanteur admirait James Brown et rêvait de rayonner comme son idole, sur les plus grandes scènes du monde. Il admirait l’américain, mais n’acceptait pas de l’imiter. Il voulait rester un africain qui chante et qui danse l’Afrique.

Dans sa présentation, l’auteur Yamoussa Sidibé dit avoir accompli un rêve qu’il nourrissait depuis l’enfance. « Écrire un livre sur Demba, c’est le couronnement d’un rêve d’enfance.

Poursuivant, il a expliqué les raisons qui l’animaient à écrire sur Aboubacar Demba Camara. « Quand Demba est décédé, j’étais à l’école primaire de Sabemdè (Fria). Dans la cour de récréation, on commentait l’évènement, on se disait dans la cour que Demba est mort, parce qu’il a chanté ‘’tentemba’’ où il attaque les marabouts de Kankan, on se disait que Demba avait prédit son décès dans la chanson ‘’ Ballakè’’. Il y avait toute sorte de récits mythiques que nous partageons dans la cour de récréation, j’écoutais, j’encaissais. Au lycée, j’écoutais cette grande émission que Justin Morel Junior animait ‘’le grand gala de samedi’’. Dans cette émission, Justin Morel Junior parlait de Demba avec une telle émotion, avec une telle passion, je passais des nuits à penser à Demba. Demba personnellement, je ne l’ai pas vu quand il vivait, quand il mourrait, j’étais jeune, j’étais à Fria, je ne l’ai jamais vu sur scène et je ne l’ai jamais rencontré » a précisé l’ex-DG de la RTG, Yamoussa Sidibé.

Plus loin, l’auteur met en exergue une autre histoire de l’illustre Demba, il était jeune, insouciant  et incrédule. Le marabout, la cartomancienne et bidiningbè, le petit pigeon blanc lui avait exigé de faire un sacrifice « pour sauver une vie ». Mais il se sentait immortel. Sa musique le protégeait.

Cependant, Aboubacar Demba Camara né en 1944 à Beyla et décédé le 5 avril en 1973 à Dakar. Dans la même optique, une panoplie de témoignages de la part de des amis de l’artiste, des journalistes, les anciens ministres ont raisonné dans la salle, évoquant principalement le parcours et le vécu de l’illustre disparu, qui aura laissé sans doute un héritage merveilleux à la postérité.

Par ailleurs, cet ouvrage de 136 pages, constitue grandement le sixième livre de l’auteur Yamoussa Sidibé, après celui des : des balafres du pouvoir, les écumes de la rancœur, Capitaine Moussa Dadis Camara, une parenthèse guinéenne, pour ne citer ceux-ci.

AMS