Le président sri lankais va démissionner, son palais envahi par des manifestants

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©CHAMILA KARUNARATHNE/EPA/MAXPPP - epa10061734 Protesters crowd inside the president's official residence premises in Colombo, Sri Lanka, 09 July 2022. Thousands of protesters broke through police barricades and stormed the president's official residence during the anti government protest in Colombo. Protests have been rocking the country for over three months, calling for the resignation of the president and prime minister over the alleged failure to address the economic crisis. Sri Lanka faces its worst-ever economic crisis in decades due to the lack of foreign reserves, resulting in severe shortages in food, fuel, medicine, and imported goods. EPA-EFE/CHAMILA KARUNARATHNE

Le président du Sri Lanka Gotabaya Rajapaksa a accepté samedi de démissionner la semaine prochaine, quelques heures après avoir été contraint de fuir sa résidence envahie par la foule, après des manifestations monstres à Colombo provoquées par la crise catastrophique frappant le pays.

« Pour assurer une transition pacifique, le président a dit qu’il allait démissionner le 13 juillet », a déclaré à la télévision le président du parlement, Mahinda Abeywardana.

Deux proches du président avaient sans attendre démissionné: le chef du service de presse Sudewa Hettiarachchi et le ministre des Médias Bandula Gunawardana, qui a également laissé son poste à la tête du parti présidentiel.

De son côté, le Premier ministre Ranil Wickremesinghe a tenté d’ouvrir la voie à un gouvernement d’union nationale, en convoquant en urgence une réunion de crise du gouvernement avec les partis d’opposition auquel il a proposé sa démission.

Mais cela n’a pas suffi à calmer la colère des manifestants qui dans la soirée ont assiégé sa résidence, en son absence, et y ont mis le feu, sans faire de blessés.

Un peu plus tôt, le président Rajapaksa, sur la sellette depuis des mois, avait eu juste le temps de fuir quelques minutes avant que plusieurs centaines de manifestants ne pénètrent dans le palais présidentiel, un bâtiment symbole normalement réservé aux réceptions mais où il avait déménagé en avril après l’assaut de son domicile privé.

AFP