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Abdourahmane Baldé, DG du FONIJ : « la jeunesse guinéenne est piégée par certains… qui veulent la maintenir dans la rue »

Le nouveau directeur général du Fonds National pour l’Insertion des Jeunes (FONIJ), Abdourahmane Bah, entouré de ses cadres techniques a échangé avec la presse ce lundi 1er août 2022. C’était dans les locaux de ladite direction en présence de plusieurs invités dont des responsables de certaines directions relevant du département en charge de la Jeunesse et des Sports.

Il était essentiellement question de présenter la direction générale du FONIJ, ses missions, objectifs et les perspectives.

Selon les conférenciers, le Fonij a pour objectifs de favoriser l’intégration des jeunes dans le processus de développement socio-économique du pays en soutenant : – Les projets de développement générateurs de revenus et créateurs d’emplois par les jeunes promoteurs. – Les programmes d’amélioration et d’employabilité des jeunes…

Prenant la parole pour la circonstance, Abdourahmane Baldé a tout d’abord tenu à préciser : « Je voudrais dire l’honneur qu’est le mien de prendre la parole en tant que directeur général du FONIJ pour la première fois, dans les locaux du Fonij. C’est un grand honneur pour moi et nous tenons à remercier Monsieur le président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya. Et dire notre détermination à servir la cause commune, à servir cette jeunesse qui constitue la ressource stratégique de notre développement. Aujourd’hui, nous souhaitons après quelques jours de prise de fonction, dire quelque chose quand même à la jeunesse qui constitue 77,3% de la population guinéenne pour laquelle nous sommes ici et qui a défilée dans nos locaux depuis notre installation. Nous pensons à cette jeunesse jusqu’aux derniers confins de nos villages et nous leur rassurons qu’ils comptent et que bientôt nous irons les rencontrer… »

Poursuivant, il dira que la formation des jeunes sera un élément important de sa gouvernance à la tête de cette importante direction. « Au Fonij, nous avons d’abord une priorité, c’est la formation. Nous aurons des partenariats avec toutes les universités du pays, les lycées publics et privés parce que notre cible, c’est vraiment les jeunes qui ont 15 à 35 ans. Les universités qui ont des départements et directions de la formation continue, qui récupèrent des diplômés sans emplois et qui cherchent à développer des programmes qualifiants pour renforcer leur capacité à l’effet de les rendre opérationnels sur le marché seront des partenaires privilégiés. Mais nous allons également travailler avec l’appui de notre hiérarchie au niveau du Ministère de la Jeunesse et des Sports à voir dans quelle mesure enrichir bien entendu, les programmes de formation. Parce que l’entreprenariat a toute sa place dans la culture de la société. Et c’est pourquoi dans les programmes d’enseignement de la 11è année jusqu’à la fin du processus à l’université, on doit prendre en charge l’entreprenariat. Apprendre, c’est d’abord chercher à trouver cette clé pour le bien être. Des jeunes biens formés pour des jeunes bien nourris, pour des jeunes bien soignés, pour des jeunes qui constituerons la force, le bouclier le plus sûr pour la sécurité de la Guinée à l’avenir. C’est cette jeunesse qui ne doit pas demeurée une arme de destruction massive, mais plutôt une arme de construction massive. C’est ce que nous avons envisagé avec l’aide et la bénédiction de son Excellence Monsieur le président de la transition », explique-t-il avant d’ajouter :

« Je dois dire une chose. La jeunesse doit faire beaucoup attention parce que nous avons une opportunité qui est différente d’une chance. Une opportunité peut être unique. Nous avons eu un homme qui a fait confiance en la jeunesse, qui veut mettre la jeunesse en avant et qui est désintéressé aux considérations ethniques, régionalistes et religieuses, qui veut construire cette jeunesse, la développée, l’enrichir et c’est le colonel Mamadi Doumbouya, le CNDR et les membres du gouvernement. Nous avons d’abord les moyens parce que la liberté de réfléchir est le premier moyen. Aujourd’hui, chacun est en train de réfléchir au niveau des directions en particulier au FONIJ pour que les idées émergent. Parce que les idées doivent être matérialisées par les élites qui les portent. Si nous sommes une jeunesse qui ne pensons pas, qui ne réfléchissons pas, qui ne portons pas notre pays dans notre cœur, dans nos cerveaux et qui agissons par nos corps pour que la Guinée avance, nous ne mobilisons, au contraire, pour brûler, pour casser, pour tomber dans le désespoir et dans la désespérance, la Guinée ne pourra pas aller de l’avant », dira-t-il entre autres, avant d’indiquer que les portes et fenêtres de sa direction (FONIJ) restent grandement ouvertes à la jeunesse guinéenne. »

A l’en croire, des missions locales seront très bien formées pour aller à la rencontre des jeunes partout où ils se trouvent sur le territoire guinéen.

« Cette jeunesse mérite mieux. Et c’est pourquoi nous avons décidé de saisir cette opportunité qui nous a été offerte pour que cette jeunesse soit développée, pour qu’elle ait désormais de l’espoir, qu’elle sorte de la rue pour casser. Parce qu’actuellement, elle est dans ce cercle vicieux. La jeunesse guinéenne est piégée par certains les plus malins de la société, qui se sont enrichis, qui ont les biens, qui ont construit, qui ont fini de former leurs enfants à l’extérieur, qui ont exporté leurs moyens à l’étranger et qui veulent embobiner cette jeunesse dans des considérations régionalistes, ethniques pour la maintenir dans les rues et se protéger derrière. Ce qui est extrêmement dangereux. Il faut que cette jeunesse soit libérée dans le sens propre du terme », a expliqué Abdourahmane Baldé.

YH K