Toujours droit dans ses bottes, le ministre de la justice et des droits de l’homme, Alphonse Charles Wright, comme il s’agit de lui, continue sa visite dans les maisons carcérales du pays. Donc ce mercredi, 31 aout, il était dans les prisons civiles de Coyah et Forécariah où il a déploré la situation lamentable dans laquelle se trouvaient les détenus de ces maisons d’arrêts. Une chose qui, n’honore pas l’image de notre pays, en matière de droit de l’homme sachant que la Guinée a ratifié plusieurs conventions allant dans ce sens.
Visiblement engagé à faire de la promotion des droits de l’homme son cheval de bataille, le ministre wrigth a noté qu’à travers ce qui résulte l’état des lieux, il y a une nécessité impérieuse pour le département de la justice et des droits de l’homme, de se pencher sans délai sur la situation carcérale des détenus d’une manière générale, mais en particulier dans les préfectures. Et d’enchainer : « les questions de droit de l’homme sont des questions d’intérêt national. Dis-moi comment sont tes prisons, je te dirais qu’elle est ta position par rapport aux respects des droits de l’homme. »
« Le Président de la transition, colonel Mamadi Doumbouya, a donné des instructions fermes au département de la justice de faire adopter une politique pénitentiaire. Et cette politique pénitentiaire de l’Etat guinéen vise à améliorer de manière substantielle au-delà des moyens de conditions de détention dans notre pays. C’est pourquoi il nous a dit d’aller sur le terrain pour s’enquérir de la situation. On a rien à cacher car il faut que nos actions soient empreintes de sincérité parce que derrière ça il y a des actions fortes qui vont être prises par rapport à la construction et à la rénovation de ces maisons de détention.»
En ce qui concerne la situation carcérale à coyah le garde des sceaux a déploré que des montants soient payés à trois entreprises qui n’ont jamais réalisé les travaux de construction. « La conséquence aujourd’hui est qu’on est obligé de transformer un bâtiment qui devrait servir au logement du personnel en prison. Ce n’est pas possible, cela est inadmissible. Donc, nous avons pris des engagements que ces entreprises vont être appelées à venir discuter avec nous. Mais, si des responsabilités de détournements sont avérées, mon département n’hésitera pas une minute à engager des poursuites judiciaires pour que désormais les gens sachent que les conditions de détention ne sont pas des questions subsidiaires. Ce sont des questions qui attirent l’attention de l’opinion nationale et internationale. » a martelé l’énigmatique Alphonse Charles Wright.
Kalifatou Doumbouya
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