Le procès du dossier criminel du 28 septembre 2009, a repris ce lundi 24 octobre au tribunal de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry, avec la deuxième comparution d’Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba, l’ex aide de camp de capitaine Moussa Dadis Camara.
A en croire ce lui qui se fait appeler un des conseillers spirituels de capitaine Didis, dans la matinée du 27 septembre 2009, qu’il a été mandaté avec Marcel Guilavogui par le Général Sekouba Konaté de présider une cérémonie organisée par la communauté Toma qui était venue apporter le soutien au capitaine Dadis, vu que ce dernier était fatigué car c’est ce matin même qu’il est rentré de labé.
Parlant de son arrivée au stade, l’accusé soutien qu’il était venu chercher le Président Dadis parce que celui-ci avait créé une distance entre eux. donc il sortait maintenant sans l’informer. Ainsi continue-t-il sur la route du stade, Toumba Diakité a signalé avoir trouvé Marcel Guilavogui et ses hommes au niveau de pharma guinée, à Madina avant de continuer son chemin sans lui adresser la parole. Un peu devant, il dit avoir également aperçu le nommé George avec un autre dispositif.
« Tout ce qui s’est passé au stade a été préparé par Dadis, ce sont les hommes de Kalia qu’il a fait venir. Ce n’est pas le régiment. Parmi les hommes du régiment qui étaient au stade étaient les hommes de Marcel. Ce sont eux qui ont tout organisé. Tous les hommes qui étaient sous mon commandement n’étaient pas sortis ce jour du camp. Donc, Dadis avait échoué dans son plan donc il fallait trouver un bouc émissaire. Donc, c’était tous contre moi seul. Seulement, le général Konaté a avait pitié de moi » a-t-il affirmé
« Dès que les Marcel sont venus au stade les tirs ont commencé. Marcel m’a dépassé avec son groupe comme s’il ne connaissait pas. Je suis parti vers eux , j’ai dit qui vous a dit de tirer?. Donc, je suis rentré en courant au stade, je suis parti dans les gradins, j’ai dit aux leaders venez par là. Ils sont venus vers moi. Maintenant j’ai commencé à m’imposer. Marcel est venu Sidya est venu descendu sur sa tête. Il a soustrait Cellou Dalein l’envoyer sur la pelouse. Donc, je ne pouvais pas laisser les autres et aller chercher Cellou. Thiégboro n’était pas venu en ce moment. Donc, j’ai pris les leaders qui étaient avec moi: Sidya, Mouctar Diallo, Jean Marie Doré et Lounceny Fall les embarqués dans mon véhicule. Je me suis retourné pour aller chercher Cellou Dalein, qui était évanoui à côté de la petite porte, Thiégboro était arrêté au-dessus de lui. J’ai vu Général Baldé à la terrasse quand je quittais avec les leaders. N’eût été l’intervention des gendarmes, Marcel allait en finir avec Jean Marie Doré. Il ne cessait de lui dire que c’est toi le forestier qui prend position pour les autres. Donc, c’est arrivés à la clinique avec les leaders: Sidya Touré, Cellou Diallo, Jean Marie Doré, Lounceny Fall, Mouctar Diallo et d’autres membres des partis politiques que Marcel en compagnie de Thiégboro est venu avec deux ( 2) grenades en main que si je ne fais pas descendre les leaders politiques qu’il allait faire tout exploser. Donc, j’étais obligé de retourner avec les leaders. Je n’avais pas vu les corps au stade. C’était une débandade totale, j’ai même vue une femme qui était presque nu. Ils bastonnaient les gens m’importe comment », explique-t-il
Parlant de ce qui s’est passé le 03 décembre 2009 au Camp Koundara (actuel Camp Makambo) Aboubacar Sidiki Diakité Toumba avoue que c’est bien lui qui a ôté la vie de Joseph Makambo Loua, ex directeur des opérations de capitaine Moussa Dadis Camara.
« J’ai réagi à une attaque qui a été planifié par le président Dadis, qui voulait me faire porter l’entière responsabilité des violences meurtrières du stade de Conakry. Il fallait une réponse proportionnelle à cette attaque. On était là (au camp). Dadis n’avaient pas besoin d’engager leurs armes, m’encercler. En termes militaire, c’est le terrain qui commande. J’étais le seul capitaine dans le groupe. Le plan qui était mis en place, c’était de m’exécuter, pour dire qu’on est venu l’arrêter dans l’affaire du 28 septembre, maintenant il est mort sans témoin, c’est fini. Alors, j’ai pris mes responsabilités. J’ai bataillé avec Makambo. J’ai tiré sur la tête de Dadis, c’est lui qui en est responsable. Makambo est allé chercher une arme lourde, je me suis précipité sur lui pour dégager l’arme », a-t-il martelé
Thierno Kalifatou Doumbouya