24 è jour d’audience du procès du dossier criminel des douloureux événements du 28 septembre au tribunal de Dixinn délocalisé à la cour d’Appel de Conakry.
Ce lundi 28 novembre 2002, le colonel Claude Pivi, ministre en charge de la sécurité Présidentielle au moment des faits était encore à la barre pour répondre aux questions des avocats de la défense.
Ainsi, à l’épineuse question de sa présence le 28 septembre 2009 au stade du même nom, le colonel Claude Pivi reste toujours campé sur sa position. « Je n’ai pas assisté à une réunion la nuit du 27 septembre 2009. S’il y a eu une réunion, je ne suis pas informé de cette réunion. Et je n’étais pas au stade ce jour. »
Plus loin, M. Pivi a noté qu’en partant à Labé, il est allé seulement avec 15 éléments. Et il est revenu le 27 septembre aux environs de 22 h.
En répondant à une autre question d’un autre avocat, le colonel Pivi a souligné qu’en partant ce jour du 28 septembre 2009 à Maneyah, qu’il ne pouvait pas partir avec les medias. Aussi, Dadis ne lui avait pas délivré un ordre de mission. A cet effet, continue-t-il si j’avais mis main sur eux c’est en ce moment que j’appellerais les journalistes.
En ce qui concerne son rapport avec Moussa Thieboro Camara, Marcel Guilavogui et Toumba Diakité, le colonel Claude Pivi a soutenu qu’il a reçu Toumba Diakité à son jeune âge. « Toumba est venu se confier à moi pour sa formation. « Mais j’étais beaucoup lié au colonel Moussa Thiégboro Camara ».
Parlant de ce qui s’était passé à l’arrivée de la commission d’enquête internationale l’ancien ministre en charge de la sécurité Présidentielle dira : « Quand la commission d’enquête internationale est arrivée à mon bureau, j’ai dit ce jour que nous sommes aussi sur les enquêtes. Je n’ai jamais rêvé d’aller au stade du 28 septembre ce jour. C’est pourquoi j’ai décidé d’arrêter ceux qui étaient au stade. Donc ceux ont été au stade du 28 septembre sont responsables de leurs actes. »
S’agissant de la gestion du régiment, l’accusé Pivi soutient que c’est Toumba Diakité qui le dirigeait, c’est après que celui-ci ait mis aux arrêts Colonel Aydor et Saa Alphonse Touré qui conduisait le régiment.
« Quand Toumba a arrêté Aidor et Saa Alphonse Touré, c’est lui qui dirigeait le régiment. »
A la question de savoir si Toumba Diakité avait un grade requis pour diriger ce régiment, il a dit qu’il fallait être au moins.
Pour le moment, les débats se poursuivent sous la directive d’Ibrahima Sory 2 Tounkara président du tribunal de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel.
A la lumière des débats, on peut affirmer que chaque accusé cherche à se dédouaner. Mais tout reste à croire que le dernier mot reviendra à la cour qui est le seul arbitre dans cette affaire.
Attendons de voir la suite.
Kalifatou Doumbouya
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