Le président Yoon Suk Yeol devrait s’entretenir mercredi avec son homologue américain Joe Biden.
Le président de la Corée du Sud, Yoon Suk Yeol, a décollé lundi en direction des Etats-Unis, sur fond de coopération militaire renforcée entre les deux alliés face aux menaces nucléaires de la Corée du Nord.
Lors de ce voyage de six jours, M. Yoon devrait s’entretenir mercredi avec son homologue américain, Joe Biden.
Les deux chefs d’Etat célébreront également, lors de plusieurs événements, « les réalisations de l’alliance entre la Corée du Sud et les Etats-Unis ces 70 dernières années », a déclaré à la presse le principal conseiller adjoint à la sécurité nationale sud-coréenne, Kim Tae-hyo.
Confronté à un nouveau record de tirs de missiles balistiques nord-coréens cette année, M. Yoon resserre ses liens avec son allié américain et cherche même à enterrer la hache de guerre avec l’ancienne puissance coloniale japonaise.
Mais le dirigeant sud-coréen voit sa popularité chuter à domicile. Il a du mal à rassurer ses concitoyens, de plus en plus nerveux quant à l’engagement américain en faveur d’une dissuasion élargie pour prévenir une éventuelle attaque contre ses alliés. Les sondages montrent qu’une majorité de Sud-Coréens souhaite désormais que Séoul se dote de sa propre arme nucléaire.
« Les États-Unis ont davantage besoin de montrer leurs engagements en matière de dissuasion au niveau de l’alliance », analyse Park Won-gon, professeur d’études nord-coréennes à l’université Ewha de Séoul.
A domicile, M. Yoon souffre aussi du contrecoup d’un sommet, en mars, avec le Premier ministre japonais Fumio Kishida, accusé d’avoir négligé les disputes sur le traitement des Coréens pendant la guerre avec le Japon – du travail forcé à l’esclavage sexuel – au profit de la diplomatie.
M. Biden souhaite que le Japon et la Corée du Sud, les deux principaux alliés de Washington dans la région, coopèrent plus étroitement sur la question nord-coréenne.
Lors de cette visite, Washington devrait aussi appeler Séoul, 9e exportateur d’armes au monde, à l’aider davantage à soutenir l’Ukraine, en fournissant des munitions et des armes à Kiev.
AFP