La 3ème session de la grande commission mixte de coopération entre la République de Burkina Faso et la République de Guinée se tient à Conakry depuis quelques jours.
Ainsi ce vendredi, 28 avril, les ministres des affaires étrangères de la Guinée et du Burkina Faso se sont succédé à la tribune pour tenir leurs discours et exprimer l’engagement de leurs États respectifs pour une meilleure coopération sud sud. Mais cette cession c’est aussi une occasion pour les 2 États de jeter un regard sur les 2 sessions précédentes afin d’évaluer l’état d’avancement des engagements pris de part et d’autre.
Visiblement heureux de recevoir et d’abriter cette grande commission mixte de coopération entre le Burkina Faso et la Guinée, le ministère des affaires étrangères de l’intégration africaine et des Guinéens établis à l’étranger Dr Morissanda Kouyaté a, à sa prise de parole, souhaité la bienvenue à ses hôtes. Il a martelé que s’ils se retrouvent ici c’est grâce à la volonté des 2 chefs d’État avant de demander à tous les participants d’observer une minute de silence suite à la disparition des soldats burkinabè tombés hier en défendant leurs frontières
« je voudrais réaffirmer notre appartenance à cet ensemble sous-régional qui est la CEDEAO, nous y travaillons ensemble en tant que pays fondateur. Aujourd’hui. nous occupons une place particulière à cause de la transition dans nos différents pays mais la transition n’efface pas l’histoire, c’est une parenthèse savemment créée et souvent pour annuler les travers politiques. Nous ne tombons pas dans les transitions parce que nous les avons préparées mais ce qui a été savement préparé c’est ce qui nous a amené aux transitions. Ce n’est donc pas une faute politique que de se retrouver en transition. La transition n’arrête pas le développement, c’est pourquoi nos 2 chefs nous ont dit qu’il fallait continuer à réfléchir, à travailler et à mettre en œuvre des projets et des programmes utiles à nos peuples et c’est ce que nous faisons maintenant », a-t-il précisé.
« Le vœu de mon Gouvernement, poursuit Dr Kouyaté, est que nous mettions à profit cette session de grande commission pour jeter véritablement une base d’une véritable coopération féconde et cela va commencer en tout premier lieu par l’application des conclusions et recommandations qui seront issues de cette session et jeter un regard sur les 2 sessions passées. En effet, notre travail au-delà de cette session devra aller au-delà de la symbolique. Il devra contribuera aux renforcements de nos relations politiques, économiques, sociales et culturelles dans l’option de faire de nos pays un ensemble cohérent économiquement (…). Je voudrais rassurer la partie burkinabè que nous mettons tout en œuvre, tout ceux qui est humainement possible pour que les relations bilatérales entre notre pays la République de Guinée et le Burkina Faso soient exemplaires »
Pour terminer dit-il 《La transition n’est pas une maladie c’est un médicament, un médicament qui soigne les tares, un médicament qui evalu et se met au service de nos peuples. Je sais que ce médicament sera suffisamment bien admistré par nos 2 Chefs d’États à nos pays, pour qu’au sortir de ces transitions noua ayons 3 pays saints ( à savoir la Guinée, le Burkina Fasso et le Mali) économiquement, politiquement, revigoré pour faire face aux défis qui assaillent》
Pour sa part la ministre des affaires étrangères de la coopération régionale et des burkinabès de l’extérieur et Co-présidente de la 3ème session Mme Olivia Ragnaghnewendé Rouanba a remercié son homologue guinéen pour l’accueil qui lui a été réservé à sa délégation et à elles-même dans la « charmante » presqu’île de Conakry avant de préciser : « la tenue de la présente session de la commission mixte de coopération me donne l’agrément plaisir d’apaiser l’excellence des relations d’amitiés et de coopération qui lient nos 2 pays ainsi que celle de la solidarité qui existe entre nos 2 pays. Notre présence ici traduit de volonté affichée d’entretenir des relations de coopération dynamique qui touche à tous les secteurs d’activités de la vie de nos 2 nations. L’engagement au plus haut niveau qui a prévalu à cette 3ème consultation bilatérale permet de montrer l’importance que les 2 pays accordent à cette coopération. Depuis l’établissement des relations diplomatiques entre nos 2 pays au lendemain des indépendances précisément en 1975, des acquis importants ont été engrangés à travers la signature des accords de coopération dont notamment l’accord de base instituant le cadre légal de la tenue des sessions de la commission mixte de coopération ».
Vu le contexte actuel des 2 pays et le changement des régimes, souligne la ministre, les 2 départements non pas pu se réunir à la date indiquée, c’est la raison pour laquelle et face aux enjeux géopolitiques actuels les plus hautes autorités des 2 pays en l’occurrence le Colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition de la République de Guinée et le Capitaine Ibrahima Traoré Président de la transition de la République de Burkina Faso. « On a estimé qu’il était plus urgent pour nos 2 nations de renouer la tradition afin de résister leur coopération et dans une vision prospective, dégager des nouveaux actes de partenariat stratégique susceptible de renforcer la coopération existante en tenant compte des priorités actuelles de nos peuples respectifs », a-t-elle laissé entendre .
M Y B