Depuis un bon moment, la ville de Coyah est devenue la plaque tournante des attaques à mains armées, des tueries, vols, braquages et tout ce qui s’en suit. Rencontré ce jeudi 11 mai 2023, le maire de la commune urbaine de Coyah, Abou Soumah a rassuré que les dispositions idoines sont prises par les autorités pour mettre fin à ce fléau qui prend de l’ampleur dans cette localité avant d’expliquer les difficultés que les services de sécurité sont confrontées dans le maintien de la sécurité et de la paix dans cette ville.
D’entrée, il a confirmé que la ville de Coyah est devenue l’épicentre de l’insécurité dans le grand Conakry. Mais selon lui, il y a une situation qui intrigue les autorités de la ville, c’est le cas des habitations qui sont inoccupées ou habitées par des gens inconnus devient récurent, chose qui ne rassure pas du tout, il demande donc une franche collaboration de la population à les aider dans ce processus bien que, les dispositions sont prises par les autorités préfectorales pour le retour rapide à la normale.
« Effectivement, la ville de Coyah est devenue, une zone de bandits immigrés vers Conakry qui opèrent et attaquent à mains armées sur la route nationale et les grandes concessions face à cette situation, le préfet a convoqué une réunion d’urgence pour prendre des précautions contre ce fléau, vous n’êtes pas sans savoir qu’actuellement Coyah regorge beaucoup de bâtiments inhabités et s’ils sont habités mais par des gens méconnus et mal intentionnés, il n’est pas facile de les dénicher, la paix est menacée à Coyah mais pour l’heure, nous avons pris des mesures dont je vais me réserver de les dévoilés ici officiellement, nous avons fait des réunions avec les chefs du quartiers et secteurs tout le monde était venu pour trouver ensemble une stratégie afin de dénicher ces bandits et pour mieux le faire, il faudra la collaboration surtout de la populations parce que, les gens savent où ils sont. Mais ont peur de dénoncer croyant qu’en le faisant si l’opération réussie, ces gens-là iront en prison à leur sorties, ils finiront par découvrir c’est tel ou telle qui m’a dénoncé, c’est ce qui les effraye. Mais nous avons dit aux gens de souffler, s’ils ont peur de venir vers la police mais de venir voir son président du quartier ou le chef de quartier voir même le chef de secteur ou le maire à ta place eux, ils peuvent informer, la police de faire ce travail dans la discrétion totale, nous avons mis les numéros verts à leurs dispositions aujourd’hui, le numéro du commissaire, commandant de la gendarmerie et du maire est à la disposition de tout le monde ce sont ces quelques meures que nous avons sous les mains pour endiguer ce fléau», a-t-il fait savoir
Poursuivant le maire de la Commune Urbaine de Coyah n’a pas manqué d’exhiber certains problèmes auxquels sont confrontés les services de sécurités dans le maintien de la sécurité et de la protection des biens de la population sur le plan matériel et humain.
« Il y a un autre problème qui est le manque d’équipements au niveau des services de sécurités à savoir ; le manque de véhicules qui sont tous en état de vieillissement, et un léger manque de personnel dû au vieillissement de certains services, bien qu’ils ne peuvent supporter de courir mais quand même, ils sont capables d’en trouver des stratégies donc souvent il faudrait passer par la CMIS où, il y a plus de jeunes, autre difficulté, c’est le manque de moyens matériels imaginez, vous avez un cas de crime, vous appelez le commissaire central, soit il vous dit que, c’est le problème de carburant tantôt, c’est le véhicule qui est panne, vous pouvez voir tout un commissariat central ou une gendarmerie avec un seul vieux véhicule, et parfois si ces genres de problèmes se posent, nous sommes tenus obliger de faire recours à l’escadron mobile de Km36 », a-t-il exposé.
Plus loin, le maire est revenu sur les acquis réalisés dans la C.U en matière d’infrastructures routières, sanitaires, sportives, scolaires et juvéniles bien que d’autres sont en chantiers mais à l’entendre l’espoir est permis et qu’on peut se frotter les mains avec les nouvelles autorités .
« Au niveau des infrastructures routières, si nous prénoms, la route de la CEDEAO, Coyah-Forécariah et Pamelap est déjà finie, l’autoroute km 36-Coyah, également y a une route de 3km à Somayah école primaire dont le bitumage est en cours avec l’appui du gouvernement la phase de finalisation des contrats qui nous lient à l’ANAFIC, en plus nous avons dans nos collectivités, des infrastructures scolaires et logements des directeurs. Certes, il reste encore à faire, parce que Coyah est une nouvelle ville, c’est le déversoir humain de Conakry, c’est pourquoi nous venons toujours auprès de nos populations pour demander leurs besoins c’est en fonction de cela, on cherche à résoudre, leurs problèmes, les plus saillants et nécessiteux, aujourd’hui vu que le problème qui se pose à l’immédiat est une question d’infrastructures sanitaire et scolaire dans ces quatre quartiers. Nous sommes prêts à investir pour enfin trouver solution. Nous demandons un plus à l’Etat pour vite répondre à ses besoins de la population », a-t-il expliqué.
Pour ce qui est de la desserte en eau potable, le maire Abou Soumah droit dans ses bottes sans langue de bois à l’entendre la SEG n’existe que par le nom à Coyah, sur les 100% de la population seulement 2% en bénéficient ce qui explique d’ailleurs la floraison des forages qui sont sans séquelles mais évidemment avec la consommation abusive des eaux de sachets
« Nous avons constaté avec anarchie l’existence des forages, tout le monde creuse comme bon le semble dans sa cours, sans aucune condition préalable et sans informer les autorités, pourtant ça n’appartient pas à une seule personne et ces forages ont des impacts négatifs à la longue, mais pour ce qui concerne la SEG, la consommation est à 2% franchement ça n’existe pas, y a une petite quantité de personne qui reçoive, il faut savoir que, c’est la capacité de couvrir le besoin de la population qui est faible chez la SEG, si vous voyez encore que la consommation des eaux de sachets sont excessives, c’est parce que l’eau ne coule pas dans les robinets. Et l’eau de forage, nous ne pouvons pas directement consommer sans traitement, pour le moment le problème d’eau n’est pas résolu à Coyah, pour aider la population nous avons fait 16 forages de l’an 2021 à 2022 dont deux toilettes publiques au niveau de la commune urbaine, pour le moment, si non l’électrification ne pose pas de problème, on peut dire que coyah est mieux servit ça il faut le reconnaitre », a laissé entendre le maire.
Pour clôturer son intervention, le maire Abou Soumah a dévoilé ses ambitions pour la ville de Coyah.
« Mon projet en premier lieu repose sur l’assainissement. Nous nous sommes beaucoup battus pour trouver un camion et des poubelles financée par la commune pour le transport des déchets , mais c’est un problème de dépotoir que nous avons. Jusqu’à présent, on n’a pas une zone retenue pour le dépotoir officiel. Donc, nous voulons mettre tout en œuvre pour que Coyah soit une ville propre. Ensuite, nous avons en projet de créer des infrastructures juvéniles et scolaires, parce qu’il ne s’agit pas de dire que la jeunesse est l’espoir de demain, il faut créer les conditions à cette jeunesse. Et aussi faire libérer les emprises de la route nationale afin de dégager tout sur la voie publique et les aménager pour rendre la ville belle comme dans les autres pays », a conclu le maire de Coyah
Saraf Dine Condé
