Lancé le 22 mai dernier à Conakry, l’atelier de formation du personnel de contrôle de la cour des comptes de Guinée sur l’élaboration du Rapport de l’Exécution des Lois de Finances (RELF) et la Déclaration Générale de Conformité (DGC) ont pris fin mardi, 30 mai sur une note de l’espoir.
Une initiative de la cour des comptes de la Guinée qui consiste à renforcer le niveau de compétence de son personnel de contrôle en s’inspirant de celui de la sous région en l’occurrence le Sénégal.
A cette occasion, le commissaire général du gouvernement, Mamadou Saliou Diallo à la cour des comptes est revenu sur l’objectif visé dudit atelier. Pour lui, cette formation appuyée par ses pairs de la cour des comptes du Sénégal était axée sur le contrôle de la loi des finances qui est une mission de la cour.
A ce titre, il s’agissait de faire la formation pour aider les membres de la cour des comptes à mieux maîtriser la méthodologie d’élaboration du rapport sur l’exécution de la loi des finances. « L’exercice a porté sur la loi des finances 2018. Le ministère des finances nous a fait parvenir le projet des lois et règlements avec tous les documents y afférant prévu à l’article 53 de la loi organique portant sur la loi des finances. Et compte tenu de la nécessité de partage d’expériences plus affinés de la cour des comptes du Sénégal sur cette question, nous leur avons fait appelle pour permettre à la jeune de mieux maîtriser les contours de la mission assignée à la cour » précise M. Saliou Diallo.
Le conseiller à la cour des comptes du Sénégal, Abdoulaye Seck, formateur
La session a tourné principalement autour des différents modules qui structurent sur le rapport d’exécution sur la loi des finances, partant des opérations financières de l’État depuis les prévisions jusqu’à l’exécution.
« Nous avons au cours de ce séminaire, passer en revue les opérations du budget général en termes de recettes et dépenses, les comptes spéciaux du trésor, les opérations de financement pour présenter les généraux de l’exécution de loi des finances. Et dans un second temps, nous avons abordés les opérations de gestion des utilisations des (…) aussi bien pour les participants que les opérations aux comptes spéciaux du trésor… » a précisé M. Seck.
Prenant part aux travaux, le conseiller référendaire de la Chambre des comptes de l’État, Amadou Yéro Bah se dit suffisamment outillé.
« Nous sommes satisfaits à 100% dans la mesure où la formation s’est tenue dans toutes les conditions requises. Les débats étaient à hauteur des attentes. Cela nous a permis de découvrir d’autres éléments qui vont contribuer à l’amélioration de notre niveau de compétence » s’est réjoui Amadou Yéro Bah.
Le premier président de la cour des comptes de la Guinée, Joseph Sâa Kadouno a, aux termes de ces sept (07) jours d’intenses travaux et de fructueux partages d’expériences ayant permis substantiellement le renforcement des capacités du personnel de contrôle de la Cour des comptes de Guinée, en matière de production du rapport d’exécution de la loi de finances et d’élaboration de la
déclaration générale de conformité, remercié les participants et les formateurs pour leur abnégation dans le processus de partage d’expériences.
« Du 22 au 30 Mai 2023, les sept (07) modules qui ont été déroulés pendant ces séances ont permis au personnel de contrôle de la cour des comptes de Guinée de se familiariser avec les concepts fondamentaux des finances publiques et de s’outiller efficacement pour les missions de contrôle de l’exécution des lois de finances et de la déclaration générale de conformité.
Et j’espère que les deux équipes qui sont chargées respectivement de l’élaboration des RELF et de la DGC 2017 et 2018 ne tarderont pas à nous produire leurs rapports provisoires au regard des nouvelles connaissances acquises pour leur élaboration » a dit Sâa Kadouno.
Satisfait du niveau des échanges au cours de l’atelier, le premier président de la cour des comptes a ajouté: « La cour des comptes de Guinée est très satisfaite des expériences partagées
et voit ses capacités opérationnelles renforcées, car, le déficit a été réduit par
l’appui de la cour des comptes du Sénégal. Nous comptons maintenir ces relations entre nos deux ISC », conclut-il.
Bekham Kourouma