A travers une conférence de presse qu’il a piloté ce lundi, 5 juin 2023, le secrétaire général du Ministère de la culture du tourisme et de l’artisanat François Faya Bourouno, a explique aux acteurs culturels, les raisons qui ont conduit la suspension des financements des projets culturels par le FODAC avant de faire cas les acquis du MCTA. C’était en présence de quelques cadres dudit département, les associations faîtières et les artistes de tout bord.
Une conférence de presse qui, d’ailleurs intervient après la rencontre du premier ministre avec un collectif d’artistes qui remet en question, la gestion du fond d’aide au développement des arts et de la culture (FODAC). Et cela n’est resté comme une feuille morte et provoqua des tolés ç a et là. Une situation que le secrétaire général du MCTA, M. Faya François BOUROUNO, qualifie d’allégations pour la plupart, à sa prise de parole. Et de poursuivre : « il n’y a pas de problèmes au FODAC. Je parle sous le contrôle d’un des membres du Conseil d’administration désigné par vous. Si quelqu’un devrait même crier, peut-être, c’est le département. Parce qu’on avait soumis des réformes, le Conseil d’administration a dit qu’il n’est pas d’accord. Et le ministère a accepté. C’est pour vous dire qu’on n’impose rien. Ce que nous avons instruit au FODAC, c’est qu’il y ait un manuel de procédures », a-t-il expliqué.
Il a aussi rappelé que le département n’a que seulement mis des mécanismes permettant la compétition et la transparence. Il faut des outils de gestion. On a instruit tous les services. Chaque service s’est mis à l’œuvre. Mais, tous les EPA qui ont des mécanismes d’assistance directe aux acteurs. « Il faut qu’on sécurise ces mécanismes, pour faire en sorte que la transparence soit garantie et en même temps. On donne la chance à tous les acteurs. Parce que, si cela n’est pas fait qu’est-ce qui arrive s’interroge-t-il ? Si j’ai une connaissance comme acteur. C’est lui je prends en priorité. Mais et les autres que je ne connais pas. Comment ils vont accéder à ce mécanisme. On a instruit spécifiquement à l’ONACIG qui a un fond qu’on appelle le FODIG le fond de développement de l’industrie cinématographique et le FODAC de mettre en place non seulement des manuels de procédures. Mais aussi des outils pour faire des appels à projet »
le Secrétaire Général du MCTA a rassuré qu’il n’y a aucune velléité de fermer le FODAC qui, du reste, n’est pas la propriété d’un individu, plutôt une institution étatique mise en place pour financer les projets culturels et accompagner techniquement les acteurs culturels. En dépit de démentir les fausses informations qui circulent. « Cette rencontre était également est de mettre en lumière les actes posés et les projets entrepris par le département. Et également expliquer le rôle du FODAC. » pour François Faya Bourouno, depuis leur arrivée à la tête de ce département, leur rôle premier était de rétablir la culture guinéenne dans son droit. Celui de référence dans la sous-région et du monde. Il a rappelé que pour atteindre cet objectif, il fallait mettre en place une base juridique pour affilier à leur département qui va permettre de les financer et pour qu’ils fonctionnent normalement et continuellement. Aucun de leurs établissements publics administratifs (EPA) n’avait un statut, excepter, le BGDA, qui en a avait, mais qui datait de 1980. Ni règlement intérieur, ni d’organigramme. A date tous les EPA ont des statuts et d’autres des textes de lois garantissant et pérennisant tous les acquis de ce secteur et de ces acteurs. »
Parlant de quelques acquis M.Bourouno, a parlé de l’accord sur la copie-privée; la mise en place des projets de lois sur le spectacle, sur l’artiste, les patrimoines etc. En outre, a souligné que le FODAC ne devrait pas se résumer à l’octroi de l’argent aux porteurs de projets artistiques et culturels. le FODAC, a pour mission également de former, d’encadrer, d’accompagner les acteurs à aller vers les bailleurs étrangers pour financer leurs projets. « il y a des fonds à l’Union européenne. Il y a des fonds à l’USAID. Il y a le Fonds des ambassadeurs américains qui finance les projets jusqu’à 500.000 dollars US chaque année. Est-ce qu’on forme nos acteurs pour les aider à élaborer des projets pour aller capter cet argent ? Donc, le travail du FODAC, c’est aussi aider les acteurs à se professionnaliser pour monter des projets bancables et aller chercher des financements au-delà de ce que l’État met à disposition » a-t-il dit. Mohamed Kandji Dramé