La Contribution Déterminée au niveau National (CDN) de la République de Guinée est un document multisectoriel à portée nationale, dont l’objectif principal est de réviser la CDN de 2015 dans le respect des dispositions de l’Accord de Paris. Cet accord international vise l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques, ainsi qu’un financement adéquat.
Cet atelier a été initié par le ministère de l’Environnement et du Développement durable, à travers la Direction nationale des pollutions, nuisances et changements climatiques, avec le soutien du système des Nations Unies. La rencontre s’est tenue le vendredi 11 octobre dans un hôtel à Conakry, sous la présidence de Seydou Bari Sidibé, conseiller principal au ministère de l’Environnement et du Développement durable. On notait également la présence de partenaires techniques et financiers, À cette occasion, Sékou Fodé Camara, point focal de la Contribution Déterminée Nationale (CDN), a rappelé que cet atelier d’une journée doit permettre aux participants de comprendre les progrès réalisés au niveau national et international concernant le climat, d’identifier les obstacles et les lacunes, de mener une analyse collective, de plaider pour une CDN encore plus ambitieuse et d’établir les bases d’une coordination renforcée et d’approches inclusives. Ce document a été rédigé pour la première fois en 2015. « Nous avons évalué le document avant de procéder à sa révision. L’Accord de Paris stipule que ce document doit être révisé tous les cinq ans. Nous sommes en 2024, et nous devons soumettre une nouvelle CDN à partir de 2025 pour montrer les efforts que nous devons fournir, en rehaussant nos ambitions et en intégrant certains secteurs. Cet atelier exige l’implication de toutes les parties prenantes, notamment des points focaux climat dans tous les départements ministériels sectoriels. C’est pourquoi nous avons regroupé tous les points focaux ainsi que des acteurs d’ONG », a-t-il expliqué.ainsi que de plusieurs autres cadres lors de la cérémonie.
Ana Fonseca, représentante par intérim du système des Nations Unies en Guinée, a salué les efforts des autorités guinéennes pour leur engagement dans la mise en œuvre du programme de coopération entre le gouvernement et le cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable. « Le système des Nations Unies se félicite de participer activement aux côtés du gouvernement pour lancer le processus d’évaluation de la CDN, permettant d’examiner de manière exhaustive les progrès nationaux en matière de mise en œuvre des engagements de l’Accord de Paris et d’identifier les besoins et les opportunités en vue de sa révision prochaine », a-t-elle déclaré.
Elle a souligné que « le changement climatique est l’un des plus grands défis du 21ème siècle. Les résultats attendus de la mise en œuvre de programmes de référence risquent d’être affectés par les effets néfastes du changement climatique si des mesures ne sont pas prises. Chaque année, de nouveaux records de chaleur sont enregistrés, ce qui devrait pousser les acteurs à prendre des mesures concrètes pour s’assurer que le réchauffement reste inférieur à 1,5 degré. » Elle a exprimé, au nom du système des Nations Unies, sa volonté d’accompagner la Guinée à travers le département de tutelle, afin de s’assurer que les efforts nationaux pour mettre en œuvre les engagements de l’Accord de Paris soient compatibles avec l’objectif de 1,5 degré, ce qui souligne l’importance de rehausser l’ambition climatique en matière d’atténuation, d’adaptation et de soutien financier.
Dans son discours d’ouverture, Seydou Bari Sidibé a remercié les participants pour leur disponibilité à prendre part au lancement de cet exercice d’évaluation de la CDN. « Cela traduit la détermination et la synergie sectorielle dans l’action climatique en Guinée. Notre pays a soumis sa CDN à la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique pour montrer à la communauté nationale et internationale les efforts à fournir face aux impacts du changement climatique », a-t-il dit.
Il a poursuivi en précisant que les travaux déjà réalisés et les indicateurs disponibles au niveau international confirment la vulnérabilité de la Guinée dans plusieurs secteurs, notamment l’agriculture, l’élevage, les ressources en eau et la foresterie. « L’objectif de cette évaluation est d’identifier les obstacles et les lacunes, de mener une analyse exhaustive et collective, de plaider pour une CDN ambitieuse et d’établir les bases d’une coordination renforcée et d’approches inclusives. Nous souhaitons partager avec toutes les parties prenantes la démarche méthodologique à suivre afin de recueillir attentes, préoccupations et orientations pour évaluer les progrès nationaux. »
Pour finir, Seydou Bari Sidibé a également remercié les partenaires techniques et financiers pour leur soutien, tout en invitant les participants à saisir cette opportunité pour formuler des conclusions et des recommandations répondant aux objectifs fixés, afin de satisfaire les besoins pressants des populations guinéennes, conformément à la vision du Chef de l’État, le Général de Corps d’Armées Mamadi Doumbouya et aux orientations du Premier ministre, chef du gouvernement, Amadou Oury Bah.
Sékouba Kourouma