Au nombre de 18, ces pays vont, à travers un atelier, s’entretenir du 14 au 18 octobre à Conakry sur les questions de la gouvernance et la digitalisation des systèmes d’enregistrement des faits d’état civil dans les pays africains membres de l’organisation. Le but est d’établir les documents prévus par la loi (extrait d’acte de naissance, carte d’identité nationale, certificat de mariages, de divorces etc.) . Des registres qui vont servir de la meilleure source pour la production des statistiques de l’état civil bien établie.
C’est le premier ministre, chef du gouvernement, Amadou Oury Bah accompagner des membres du gouvernement qui a présidé la cérémonie.
Le conseiller spécial de la secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Désiré Nyaru Hirira annonçant la levée de la sanction de son organisation à l’encontre de la Guinée, souligné que l’OIF est consciente des enjeux attachés à la modernisation des systèmes d’état civil dans de nombreux pays de l’espace francophone.
Car, pour lui, c’est un défi majeur et constant intimement lié aux problématiques à la fois de fiabilité des fichiers électoraux et de la confiance des citoyens dans les institutions de l’état de droit de nos pays.
Ainsi, dit-il, dès sa prise de fonction en 2019, la secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a décidé de hisser la thématique de l’état civil au rang des priorités de l’organisation avec pour vision de construire une approche francophone plus stratégique plus intégrée et plus inclusive en cette matière afin de proposer un projet sur mesure aux États.
« C’est pourquoi, depuis 2020, l’OIF a répondu favorablement à la sollicitation de plusieurs États membres notamment le Niger, le Madagascar, le Cameroun, le Tchad, le Cambodge, le Togo et la Guinée. Dans ce dernier pays auquel nous sommes, nous avons dans le cadre de l’accompagnement de la transition, inscrit (…) au programme national de recensement administratif à vocation d’état civil au rang des actions prioritaires de notre accompagnement. C’est dans ce sillage que la secrétaire générale de l’OIF, sous la requête du ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, donné son accord pour soutenir la tenue de cet atelier. Un atelier qui revêt plusieurs indications pour l’OIF à l’image de son reflet à l’esprit de solidarité et de fraternité qui caractérise la famille francophone. Parce qu’il permet de réunir des États qui partagent au delà de la même langue et de mêmes valeurs politiques et humanistes, une même préoccupation en ce qui concerne la gouvernance et la digitalisation de l’état civil » à précisé t-il.
Le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, le général Ibrahima Kalil Condé a notifié que le présent atelier se déroule dans un contexte politique particulièrement significatif pour la République de Guinée qui se trouve à la croisée des chemins et dans un élan de refondation et de rectification.
« Notre pays, sous la conduite rigoureuse du Chef de l’État, le Général de Corps d’Armées, Mamadi Doumbouya a entrepris une série de réformes visant à moderniser et à rationaliser la gestion de l’état civil et des services connexes. Ces services font partir de notre intégrante volonté d’installer définitivement la République de Guinée à une gouvernance moderne et inclusive au service de tous ses citoyens ».
Remerciant le Chef de l’État et l’ensemble des membres du gouvernement, pour avoir accepté la tenue de cette cérémonie en Guinée qui, selon lui, prouve à suffisance son engagement en faveur d’une Afrique qui parle d’une même voix.
« La digitalisation des systèmes d’enregistrement des faits d’état civil ne se résume pas uniquement à une mise à jour technologique des infrastructures existantes. Elle constitue un changement fondamental dans la manière dont nous gérons nos informations vitales de nos citoyens et la manière dont les données sont intégrés dans le processus de gouvernance, de planification et de développement durable. C’est à travers une gouvernance transparente et responsable de l’état civil que nous pourrons renforcer la confiance des citoyens (…). Et ce, en assurant une meilleure identification de chaque individu. Notre pays a fait des avancées notables dans ce processus, mais nous sommes confiants que les défis demeurent. Car, l’enregistrement civil reste encore inégalement distribué. Et certaines populations notamment dans les zones rurales et enclavées éprouvent encore des difficultés à accéder à ces services essentiels ». La digitalisation dit-il, est une réponse forte à ces défis, mais elle doit s’accompagner d’une réforme continue de nos agents d’état civil d’un investissement soutenu dans les infrastructures et d’un cadre juridique robuste pour garantir la protection des données.
« L’enjeu de cet atelier est d’une importance capitale non seulement pour nos administrations respectives, mais également pour le renforcement des systèmes de gouvernance et la promotion de la justice sociale… »
Dans son d’orientation, le premier ministre, chef du gouvernement, Amadou Oury Bah a souligné qu’après concertation entre les autorités guinéennes, la société civile et les partenaires techniques internationaux, il a été retenu que pour une transition apaisée, la République de Guinée doit passer par des transformations en profondeur de l’Etat. D’où, l’inscription du Programme National de Recensement Administratif à Vocation d’Etat Civil (PN-RAVEC), comme une stratégique pour permettre la transformation du système institutionnel de la Guinée et aussi de créer une relation directe entre les institutions Étatiques et la population à titre individuel et collectif.
C’est pourquoi, compte de l’importance que cette rencontre de Conakry représente les États, le PM, chef du gouvernement a invité les participants à des débats fructueux qui devront se conclure par la proposition des recommandations allant dans le sens de l’atteinte des objectifs visés.
S. Kourouma