A l’occasion de la Journée internationale de l’écrivain Africain célébrée hier jeudi, 7 novembre, le ministre de la Culture Moussa Moise Sylla a rendu hommage aux auteurs guinéens qui « ont grandement contribué à la naissance et au développement de la littérature africaine aussi bien d’expression française, qu’anglaise, arabe, espagnole ou portugaise ». « Aujourd’hui, poursuit-il, ce sont les écrits dans les langues africaines qui prennent de plus en plus d’importance et cela est à saluer. Car nul n’ignore que c’est dans nos langues maternelles que les narratifs et discours sont le mieux rendus et que par conséquent les apprentissages sont plus aisés pour les enfants dans nos systèmes éducatifs respectifs ». Discours intégral🔻
Chers écrivains de Guinée ;
Mesdames et Messieurs ;
Ce jeudi 07 Novembre 2024 marque la Journée Internationale de l’Ecrivain Africain. En cette date importante pour nos Hommes et Femmes de Plume, et pour la Culture Africaine en général, je voudrais saisir l’occasion pour souhaiter à l’Association des Ecrivains de Guinée (AEG), à l’Association Panafricaine des Ecrivains (PAWA) et à tous les écrivains africains, mes meilleurs vœux de succès et surtout de féconde inspiration au service de nos différents Peuples et plus particulièrement de la Jeunesse.
Cette journée est l’occasion de mettre en lumière non seulement les figures littéraires emblématiques, mais aussi de célébrer la richesse des voix émergentes et diverses à travers le continent. Chez nous en Guinée, la filière du livre prend de plus en plus d’essor et depuis 2017, année de désignation par l’Unesco de Conakry « Capitale Mondiale du Livre » pendant un an, les manifestations autour du livre se sont multipliées aussi bien dans la capitale qu’à l’intérieur du pays. Ce qui démontre le dynamisme du secteur littéraire dans notre pays qui, à juste titre, revendique désormais le titre de « Capitale Africaine du Livre ». De même, la Ville de Conakry a posé sa candidature pour le label de « Ville Créative de l’Unesco pour la littérature ». Et nul doute que dans un avenir très proche ces objectifs seront atteints.
Les auteurs guinéens ont grandement contribué à la naissance et au développement de la littérature africaine aussi bien d’expression française, qu’anglaise, arabe, espagnole ou portugaise. Aujourd’hui, ce sont les écrits dans les langues africaines qui prennent de plus en plus d’importance et cela est à saluer. Car nul n’ignore que c’est dans nos langues maternelles que les narratifs et discours sont le mieux rendus et que par conséquent les apprentissages sont plus aisés pour les enfants dans nos systèmes éducatifs respectifs. Cette tendance doit se poursuivre et nous sommes heureux de savoir que la Guinée n’est pas en reste dans ce combat pour une valorisation des langues nationales. Les éditeurs et écrivains guinéens sont à encourager dans cette perspective.
Il faut aussi saluer la vitalité de la littérature féminine guinéenne qui compte aujourd’hui de nombreuses autrices de talent, dont la plupart sont jeunes. Autre fait remarquable, la jeunesse guinéenne s’intéresse de plus en plus à l’écriture et à la lecture. Il n’y a qu’à voir les auteurs des maisons d’édition guinéennes pour s’en convaincre, ainsi que la fréquentation des bibliothèques, médiathèques et centres de lecture. A ce niveau, il est remarquable de constater la naissance de jeunes maisons d’édition qui de plus en plus, occupent l’espace littéraire et contribuent à l’éclosion de nouveaux talents littéraires en Guinée.
C’est donc toute la chaine du livre qui est aujourd’hui positivement impactée par une certaine effervescence due au courage et à l’engagement des ainés et précurseurs qui, tous les jours, s’investissent pour faire exister le livre guinéen.
Le Ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat salue les efforts des écrivains guinéens qui, aujourd’hui, replacent la Guinée au-devant de la scène littéraire africaine, comme cela a été par le passé. Le pays de Camara Laye, Fodéba Keita et de Djibril Tamsir Niane mérite bien d’occuper la place de choix qui lui revient de droit. C’est pourquoi, toutes les initiatives qui vont dans le sens de la promotion de la littérature guinéenne sont à saluer et les écrivains sont en première ligne à ce niveau. Ainsi, à partir de cette année, d’importantes innovations seront initiées par le Département de la Culture, à travers le Centre de Lecture Publique et d’Animation Culturelle (CELPAC), parmi lesquelles on peut citer : la Rentrée Littéraire ; le Prix des Lycéens de Guinée et le Grand Prix du Président de la République de Guinée.
Déjà au cours de cette année, plusieurs événements autour du livre ont eu lieu en Guinée, comme de coutume. Et pour célébrer la Journée Internationale de l’Ecrivain Africain, il est courant de voir les acteurs de la chaine du livre organiser des activités comme les lectures publiques ; les tables rondes et conférences ; les ateliers d’écriture ; les expositions littéraires etc. Je ne doute pas qu’il en soit de même cette année. Pour ma part, j’invite les écrivains guinéens à s’investir dans ces activités.
Aussi, je salue tous les partenaires qui accompagnent les écrivains guinéens dans leurs activités intellectuelles et qui leur permettent d’être toujours plus créatifs, toujours plus inspirés.
L’Etat Guinéen, sous la direction éclairée de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, le Général d’Armée Mamadi DOUMBOUYA, met au cœur de son action la promotion du livre et de la lecture. C’est pourquoi, Son Excellence Monsieur Amadou Oury BAH, le Premier Ministre, et son Gouvernement, soutiennent l’activité littéraire à travers les différents appuis en direction des intervenants de la chaine du livre ; notamment dans l’organisation des salons et autres événements littéraires. Car cela favorise l’émergence dans notre pays d’une société de lecteurs pour le profit de nos écrivains.
Je souhaite la réussite aux écrivains guinéens, beaucoup d’inspiration pour nous faire rêver et nous procurer tout le plaisir de lire et d’apprendre. Car c’est bien dans le livre que se trouve le savoir.
Vive le livre
Vive la lecture