Après trois jours d’intense travaux, l’atelier de formation des journalistes sur les techniques de couverture d’une élection a pris fin ce jeudi, 29 mai 2025 à Conakry.
Visiblement réconforté de cette belle initiative du ministère de l’Information et de la communication à travers le centre de formation et de perfectionnement en technique de l’information et de la communication pour cette belle initiative Zakiatou Barry, porte-parole des participants a exprimé toute sa reconnaissance aux formateurs qui, dit-elle ont séduit et captivé l’attention des participants. Et de poursuivre : « Nous encourageons la multiplication de telles rencontres en faveur de tous les journalistes et acteurs majeurs dans le processus électoral de notre pays. Nous sollicitons qu’en plus des thèmes aussi importants que les techniques de couverture des élections et du fact-checking, d’accentuer la formation sur l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) devenue de nos jours un véritable réservoir d’informations de tous genres. Proposons l’organisation des journalistes, déjà formés en réseau et leurs implications actives dans la couverture des élections à venir. Suggerons à chaque participant de démultiplier cette formation, de partager ces connaissances reçues au sein de nos différentes rédactions. Nous lançons un appel à tous les journalistes à plus de responsabilité et de professionnalisme dans le traitement et la diffusion des informations, surtout en cette période préélectorale où le devoir engage chaque citoyen d’œuvrer à la préservation de la paix et de la cohésion sociale dans notre pays. », déclare-t-elle
En réponse, le Directeur général du centre de formation et de perfectionnement en technique de l’information et de la communication de noter : « Nous n’avons pas été fondamentalement déçus d’être à l’actif de cette mission du département parce que les trois jours de formation nous ont permis de comprendre que nous pouvons compter sur vous et que vous pouvez compter sur nous. Rien qu’à voir la façon dont les rapports ont été rédigés, on se rend compte qu’il y a de la matière, il y a des compétences. Mais comme j’aime à le dire, le journaliste a toujours tort. Il est toujours à l’école parce qu’il doit se remettre en cause toutes les minutes, tous les jours, toutes les semaines, tous les mois et en permanence. Dès que le journaliste cesse d’apprendre, il cesse d’être journaliste parce qu’il a rendez-vous à une concurrence qui ne dit pas son nom, qui se déploie sur le terrain et qui l’invite et qui l’impose justement à s’adapter à toutes les exigences. Nous devons résister. Travailler, faire en sorte que la collecte, le traitement et la diffusion de l’information qui se trouve être le credo de notre existence en tant que professionnels ne soit pas remise en cause par quelque chose que ce soit. Aujourd’hui, l’intelligence artificielle (IA) est capable de rédiger un article de presse à la place des journalistes. On est capable justement de tout manipuler. Et les réseaux sociaux sont devenus aussi des concurrents. Avant que le journaliste ne traite l’information au nom de sa crédibilité, déjà la rue a balancé l’information sur le terrain. Mais j’en suis sûr qu’avec le professionnalisme, l’opinion pourra faire la part des choses situées entre
la communication de faits et la communication de droits, qu’est-ce qui s’impose le mieux. C’est pour cette raison que j’ai salué aussi les thématiques qui ont été proposées ici, à savoir les techniques de couverture d’une élection. On s’est rendu compte que ce n’est pas le journaliste qui le veut, mais celui qui le peut », a-t-il dit en substance
Kalifatou Doumbouya
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