Au cours d’une interview qu’il a accordé à notre rédaction, Sekou Sakho, président de l’ONG Citoyens Actifs (Citacts) a mis l’occasion à profit pour donner sa position sur le futur patron de la primature. Lisez
Le Président de la République a prêté le serment le 15 Décembre dernier. Nous avons constaté votre absence au Palais Mohamed V ?
L’ONG dont s’assure la présidence n’a pas reçu de carton d’invitation. Mais nous avons suivi avec beaucoup d’intérêts la cérémonie à la télévision. Nous n’appartenons pas à la catégorie de ceux qui pleurnichent devant l’écran d’un téléphone pour s’attirer les regards. Il est loisible de féliciter la commission d’organisation qui a réussi à minimiser les fausses notes. Elle a mis un accent important sur le mode vestimentaire Guinéen. Le Lépi est un ambassadeur crédible de la Guinée dans le monde.
Dans son discours de circonstance, le président de la cour constitutionnelle a évoqué beaucoup de problèmes. Lesquels sont prioritaires selon vous ?
Si le discours du président de la cour avait été rendu dans une lecture maîtrisée, nous aurions tiré assez d’enseignements. Hélas. Les tâtonnements, les mélanges et les répétitions nous donnent l’impression qu’il découvrait le texte au moment de sa lecture. Pour répondre maintenant à ta question, il a invité le président de la république à installer la haute cour de la justice. C’est une institution indispensable à l’équilibre des pouvoirs. Il a défini à maintes reprises le slogan « Gouverner Autrement ».
Justement ce slogan vous inspire quoi ?
C’est une forme remarquable de mea-culpa du président devant l’ampleur du décalage entre ses annonces et les réalités du guinéen. Ce slogan devrait être << Gouverner Correctement >> parce qu’il s’agit de mettre le pays sur les rails du progrès. Parce qu’il s’agit de gérer normalement les deniers publics pour qu’ils profitent aux Guinéens.
Comment peut-il matérialiser cette volonté ?
La concrétisation de cette vision exige de lui le courage de rompre le lien entre le politique et l’homme d’Etat. La meilleure manière de récompenser un militant c’est d’appliquer le projet pour lequel il a voté pour toi. Le choix des collaborateurs; l’organisation de la pyramide administrative et surtout le management de l’appareil d’état, doivent reposés sur la compétence et la probité morale.
S’il vous revenait de siffler l’identité du futur premier ministre au président, peut-on savoir sur qui vous miserez ?
Non il ne faut pas me faire glisser sur ce terrain (rire). Écoute-moi, s’il faut respecter l’engagement politique du Président qui dédie ce mandat aux femmes et aux jeunes, le poste de PM doit être féminin. Une compétente et crédible femme qui maitrise les rouages des institutions financières et renvoie un message de défi à toute la gente féminine du pays. Aujourd’hui si j’étais le patron de Sekhoutoureya, je nommerai Mama Kany Diallo comme premier ministre cheffe du gouvernement. En plus de ce poste, elle sera chargée de l’économie finances ; du budget ; du plan et de la coopération internationale. À elle après de me proposer le reste des ministres. Merci à vous (rire)
Lepointguinee