Dis-moi quelle montre tu portes et je te dirai quel président tu fais.
Comme après chaque investiture, les Américains ont scruté à la loupe un important attribut de leur nouveau président: sa montre! Le président démocrate Joe Biden a ainsi surpris certains en arborant une montre Rolex à 7.000 dollars à son poignet, le jour où il a solennellement prêté serment sur la bible.
Il a ainsi rompu avec l’habitude de ses immédiats prédécesseurs qui, à l’exception de Donald Trump, optaient pour des marques plus proches du peuple, voire “Made in America”, à l’heure où sa propre administration veut encourager l’achat de produits américains.
“La Rolex Datejust en acier inoxydable (…) est bien loin des toquantes de Monsieur-tout-le-monde que tout président, autre que Donald Trump, avait pris soin de porter ces récentes décennies”, a récemment fustigé le New York Times.
Joe Biden n’est pas le premier à afficher une montre de la célèbre marque suisse, symbole de l’horlogerie de luxe, alors que les présidents Dwight Eisenhower, Lyndon Johnson et Ronald Reagan en avaient tous une.
Mais depuis Bill Clinton, les locataires de la Maison Blanche avaient adopté en la matière un profil bas, se montrant plus économes ou patriotiques.
Bill Clinton arborait en son temps une Timex Ironman, “une montre digitale en plastique, épaisse comme une brique et vilaine comme une hernie”, commentait le Washington Post à l’époque.
Pas snob pour un sou, le républicain George W. Bush portait une autre Timex encore meilleure marché, à moins de 50 dollars. Barack Obama, lui, avait opté pour le “Made in America”, choisissant de porter des montres milieu de gamme de Shinola, une marque de Détroit, ou Jorg Gray, fabriquée en Californie.
Connu pour son goût du doré, Donald Trump a, lui, brandi à son poignet une Patek Philippe “Golden Ellipse”, une Rolex ou encore une Vacheron Constantin.
Sur Twitter, les supporters de Biden prenaient la mouche au vu des critiques du bracelet présidentiel: “après une tentative de coup et le Covid (…) franchement on s’en contrefiche ! “, résumait l’un d’entre eux.