L’ancien président sud-africain Jacob Zuma attendu au tribunal ce lundi 17 mai, à la haute-cour de Pietermaritzburg dans sa province du KwaZulu-Natal. Zuma est poursuivi dans une affaire de corruption avec l’industriel militaire français Thalès.
Avec notre correspondant à Johannesburg, Romain Chanson
Les faits remontent à 1999 quand Jacob Zuma était vice-président d’Afrique du Sud. Il est accusé d’avoir reçu des pots-de-vin la part de Thalès autour d’un contrat d’armement avoisinant au total les 3 milliards d’euros.
Fraude, trafic d’influence et extorsion. Voici les chefs d’accusations qui pèsent à la fois sur Jacob Zuma et sur l’entreprise française d’armement Thalès. C’est l’État sud-africain le plaignant. Il soutient que Jacob Zuma a été soudoyé par Thalès pour protéger l’entreprise d’un éventuel procès sur les conditions d’attribution d’un juteux contrat d’armement.
Ce procès hors norme, présenté comme l’un des plus importants de l’histoire récente du pays, devrait voir défiler plus de 200 témoins. Ils seront entendus jusqu’au 20 juin si le calendrier est tenu. Et ce sera d’ailleurs la seule incertitude de ce premier jour d’audience, le procès pourra-t-il commencer ?
RFI