Plusieurs dignitaires du Conseil national pour la démocratie et le développement –CNDD- sont interdits de séjourner dans l’espace de l’Union Européenne. A cet effet, nous, nous avons joint au téléphone ce lundi, 17 mai 2021, Me Paul Yomba Kourouma, l’avocat d’Aboubacar Sidiki Diakité, dit Toumba. Lisez sa réaction !
« Ma réaction, c’est vraiment la surprise, l’étonnement et l’amertume face à cette décision inéquitable, injuste et irrespectueuse des règles et procédures de l’Etat de droit. C’est une décision qui viole même les principes élémentaires des droits fondamentaux des citoyens dont l’Union européenne prétend en être la gardienne. Rendre une telle décision à l’insu même des personnes concernées, rendre une telle décision sans attendre un jugement rendu par les juridictions nationales et rendre une telle décision prématurée ne remonte même pas du moyen âge. Alors, la décision rendue par la commission des euros-députés n’est même pas notifiée jusqu’à ce jour aux personnes concernées. Ce nous met dans l’impossibilité totale de l’attaquer parce qu’elle sera attaquée devant la cour des Droits de l’Homme. Ces donneurs de leçons doivent encore aller apprendre les leçons de droit, de démocratie et de l’Etat de droit. Qu’en serait-t-il par exemple si à l’issue d’un procès ces personnes venaient à être acquittées ? Alors, ça seraient de graves préjudices qui leur été portées (…) Il s’agit d’une décision unilatérale, arbitraire, elle viole les principes de présomption d’innocence. L’Union européenne n’est pas à ses débuts dans ses immixtions dans les affaires intérieures des Etats… »
Parmi les dignitaires concernés, il y a entre autres, Moussa Tiégboro Camara, ex-ministre des Services spéciaux, Abdoulaye Chérif Diaby, ex-ministre de la Santé, Dadis Camara, chef de la junte, son aide de camp, le lieutenant Aboubacar Sidiki Diakité, dit Toumba Diakité, actuellement en prison, et Jean-Claude Pivi, chargé de la sécurité présidentielle à l’époque des faits.
Kalifatou Doumbouya
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