Chez nos confrères de la Radio FIM FM ce mardi, 1er juin 2021, le ministre d’Etat, ministre de l’Industrie et des PME et porte-parole du gouvernement, Tibou Kamara s’est t’exprimé sur la question concernant le prix du carburant qui continue de faire un tollé dans la cité
Selon lui, avec le prix actuel du baril à l’international, la Guinée est obligée de vendre le litre de carburant à plus de 10000 francs guinéens,
« D’abord, il faut dire que toutes les explications sur la structure du prix jusqu’à maintenant, malheureusement, contrairement à ce que beaucoup pensent, ne sont pas de la réalité. Ce sont des explications comptables et arithmétiques qui ont été faites de la structure des prix et même là aussi, on est loin de la réalité. Parce qu’il faut dire que c’est parce que le gouvernement a déjà renoncé à plus de 1000 francs guinéens que le litre qu’il a été vendu à 9000 fg. Si l’Etat avait recueilli tous les droits et taxes liés au pétrole, le litre aurait été vendu à plus de 10000 francs guinéens. Ça, il faut être clair sur cette question. Et sans compter l’incidence économique de maintenir le prix parce qu’on nous a entraînés dans une guerre sémantique pour embrouiller davantage notre opinion publique. Sinon, l’explication, elle est simple en dehors de celle arithmétique et comptable qui a été donnée », a-t-il martelé
Plus loin, il ajoute : « si aujourd’hui, nous maintenons nos prix, ils vont être en deçà des prix notamment des produits pétroliers dans les pays limitrophes. Ça veut dire que la Guinée va importer beaucoup plus de ce qu’on a réellement besoin. Et donc c’est une subvention indirect à la consommation des pays limitrophes (…) Tout ce que le gouvernement fait, il le fait en toute responsabilité et dans l’intérêt de notre pays. Ce n’est pas lié aux propos, aux espoirs, aux menaces des différents acteurs politiques dont je vois la plus part des partisans brandissent du fait qu’il n’y a pas eu de décision sur l’augmentation du prix du carburant comme un trophée. Mais en réalité, le gouvernement va annoncer en ma connaissance officiellement vouloir procéder à une augmentation du prix du carburant…»
Concernant l’annonce par bon nombre de ministres sur la volonté du gouvernement de réajuster le prix du carburant à la pompe dès après le mois de ramadan, le ministre porte-parole a tenu à rappeler : « Le ministre des Hydrocarbures vous a dit une augmentation lorsque le mois de ramadan aurait pris fin, mais je ne crois pas qu’il vous a donné une date exacte qui était un rendez-vous et qui aurait été respectée ou manquée. Ce que je voudrais dire, c’est que nous ne gouvernons pas avec la rumeur, ni avec la rigueur des actions politiques. Ce que je suis en train de vous dire, c’est que l’augmentation du prix du carburant est une décision économique indispensable pour des raisons dont je viens de vous expliquer et qui n’ont rien à voir avec tous les commentaires qui sont faits dans la cité »