AccueilActualitéLe chef de la junte malienne reçoit l’envoyé américain pour les otages

Le chef de la junte malienne reçoit l’envoyé américain pour les otages

Le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, a reçu mardi l’envoyé spécial américain pour les affaires d’otages, Roger Carstens, dont au moins deux compatriotes sont détenus au Sahel, ont rapporté ses services.

Le colonel Goïta, « chef de l’Etat, a accordé, ce mardi 14 juin 2022, une audience à Roger Carstens, envoyé spécial du président américain, chargé des questions d’otages », ont rapporté ses services dans un tweet accompagné de photos du dirigeant malien en uniforme en compagnie de ses hôtes.

Aucune autre information n’a été communiquée sur la rencontre.

Au moins deux Américains sont otages au Sahel. Jeffery Woodke, un humanitaire chrétien qui venait en aide aux populations nomades avec une ONG à Abalak au Niger, a été enlevé le 14 octobre 2016, et sans doute été conduit au Mali voisin selon des sources sécuritaires nigériennes.

Son épouse Els Woodke disait en novembre 2021 à ABC News avoir des raisons de croire que son mari avait été transféré d’un groupe affilié à l’Etat islamique à un autre affilié à Al-Qaïda, l’autre grande organisation ralliant les jihadistes sous sa bannière au Sahel.

Suellen Tennyson, une religieuse de 83 ans de la Congrégation des Sœurs Marianites de Sainte-Croix, quant à elle été kidnappée par des hommes armés dans la nuit du 4 au 5 avril 2022 dans la paroisse de Yalgo dans le nord du Burkina Faso. Son rapt n’a pas été revendiqué.

D’autres étrangers, allemand, australien, italiens, roumain ou togolais, sont détenus au Sahel. Trois journalistes, le Français Olivier Dubois et les Maliens Hamadoun Nialibouly et Bana Dicko, sont otages au Mali.

De nombreux autres Maliens ont également été enlevés ces dernières années par des acteurs du conflit, jihadistes en tête.

Les enlèvements, d’étrangers ou de locaux, sont l’un des aspects de la violence polymorphe qui frappe le Sahel. Les motivations en sont diverses, du moyen de pression à l’extorsion.

Certains ont recouvré la liberté au cours des derniers mois, qu’il s’agisse de la Française Sophie Pétronin, des Italiens Pier Luigi Maccalli et Nicola Chiacchio et du Malien Soumaïla Cissé en octobre 2020, ou de la missionnaire colombienne Gloria Cecilia Narvaez en octobre 2021.

AFP