Marcel Amon-Tanoh, ancien ministre des Affaires étrangères sous le président ivoirien Alassane Ouattara, a déposé son dossier de candidature à la présidentielle du 31 octobre, samedi, auprès de la Commission électorale indépendante (CEI).
“Je vais aller vers les Ivoiriens pour les écouter et partager la vision d’une Côte d’Ivoire en paix et prospère pour tous”, a-t-il déclaré à sa sortie de la CEI. Après Abdallah Albert Mabri Toikeusse, M. Amon-Tanoh est le deuxième ancien ministre d’Alassane Ouattara à se présenter.
Ancien proche d’Alassane Ouattara dont il a été le directeur de cabinet, puis ministre des Affaires étrangères de 2016 à 2020, M. Amon-Tanoh s’était opposé à la candidature du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly et avait quitté le gouvernement en mars pour préparer sa candidature.
Le décès en juillet d’Amadou Gon Coulibaly a conduit le président Ouattara à briguer un troisième mandat et M. Amon-Tanoh affrontera donc son ancien mentor. Comme la précédente, la Constitution de 2016 limite à deux les mandats présidentiels.
Les partisans de M. Ouattara affirment que le changement de Constitution a remis le compteur des mandats à zéro, mais ses adversaires jugent anticonstitutionnelle une troisième candidature. Cette candidature controversée a débouché sur des violences interethniques dans plusieurs villes du pays, qui ont fait au moins 8 morts.
Alassane Ouattara, 78 ans, l’ancien président Henri Konan Bédié (1993-1999), 86 ans, ou l’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo (2000-2010), Pascal Affi N’Guessan, ont déjà déposé leur dossier à la CEI.
Les candidats ont jusqu’à lundi minuit pour déposer leurs dossiers et ne doivent pas être nécessairement présents physiquement. Des proches de l’ex-président Gbagbo et de l’ancien chef rebelle et Premier ministre Guillaume Soro, tous deux à l’étranger et sous le coup de condamnations par la justice ivoirienne, devraient déposer leurs dossiers d’ici lundi, ont-ils fait savoir à l’AFP.