Le procès des évènements criminels du dossier du 28 septembre 2009, a continué son court normal ce mardi, 11 octobre 2022, au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry, après qu’il soit suspendu lundi dernier suite à un incident entre colonel Moussa Tiegboro Camara et un avocat pendant qu’il répondait aux questions des avocats de la partie civile. il s’est senti traité de menteur par un conseil de cette partie civile en ces termes : « Est ce que vous n’êtes pas en train de mentir ? »
Une expression a mis l’accusé dans tous ses états au point de s’abstenir de répondre à toute éventuelle question venant de cet avocat. Ainsi, ses conseils se sont invités dans les débats en demandant à leur confrère de retirer le mot, pas question, rétorque l’avocat.
Ladite audience qui était à son cinquième jour a débuté ce mardi, 11 octobre par la présentation des CD (disques compacts) et des Casettes par le président du tribunal, Ibrahima Sory 2 Tounkara . Et cela a conduit un débat houlé de plus d’une heure d’horloge entre les avocats de la défense, la partie civile et les procureurs (les parquetiers)
Mais le président du tribunal, Ibrahima Sory 2 Tounkara, a par la suite rassuré qu’au moment opportun, ils seront visionnés dans la salle. Et, ils seront discutés de façon contradictoire. Avant que la partie civile et les parquetiers ne continuent de questionner Moussa Tiéboro Camara, le premier à comparaitre dans cette affaire criminelle.
Le secrétaire d’État chargé de la lutte contre la drogue et le crime organisé à l’époque des faits, a de nouveau déploré à la barre certaine » graves » accusations portées à son encontre, notamment la prise d’otage des manifestations au niveau des services de gendarmerie et de police. L’officier supérieur à d’ailleurs manifesté une vive colère, pour les faits que ces déclarations lui soient attribuées lors d’une de ses auditions à l’enquête préliminaire au niveau de l’investigation judiciaire. Selon lui, il n’a jamais été appelé à l’investigation judiciaire par rapport à un quelconque question lieu à une prise d’otage. « C’est très grave ce qui se passe. Depuis le début je n’ai jamais été appelé par Diawara par rapport à une prise d’otage. et je n’ai jamais été appelé par l’administration judiciaire pat rapport à ce dossier », a-t-il déclaré.
Sur l’authenticité et l’appartenance du procès-verbal de l’enquête en question, Thieboro a précisé que la signature ressemble à la sienne avant d’ajouter : « Si c’est de l’investigation judiciaire ce n’est pas ma signature parce que je n’ai jamais été appelé à l’investigation judiciaire par rapport à cette question lié à une prise d’otage », a-t-il insisté
A noter que les débats sont renvoyés à demain, le tour de la défense de poser des questions.
Kalifatou Doumbouya
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