Suspendue depuis le 21 décembre dernier, les audiences sur les massacres du 28 septembre 2009 ont repris ce lundi, 09 janvier 2023, au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’Appel de Conakry, avec le retour à la barre du capitaine Moussa Dadis Camara, Président de la transition au moment des faits. Il faut noter qu’à jour le sieur Camara est à sa septième comparution. Il continue donc de répondre aux questions des avocats de la partie civile sur le dossier du 28 septembre 2009 qui selon le rapport de l’ONU, ont enregistré plus de 150 morts et plusieurs blessés.
A l’entame, le président du tribunal, Ibrahima Sory 2 Tounkara, dans sa sérénité habituelle est revenu sur les droits des accusés à la barre. Avant d’invité les avocats à s’abstenir de toute discussion avec l’accusé qui comparait devant le tribunal. « Les avocats ont le droit de poser toutes les questions qui concourent à la manifestation de la vérité », précise Ibrahima Sory 2 Tounkara.
Ainsi Dadis Camara, dans un boubou traditionnel Bourkinabé, pays dans lequel il réside depuis son départ du pouvoir. Dans ses réponses aux questions de la partie civile ce lundi a reconnu qu’il y a eu effectivement de massacres ce jour, au stade du 28 septembre. « Mais il fallait faire préalablement des enquêter pour arrêter x ou y et surtout à l’époque il y avait le ministre de la justice. Je lui ai donné des instructions. Je pense que la justice est au-dessus de tout », a-t-il martelé
« Quand Toumba dit qu’il est allé me chercher c’est une aberration. Il suffit seulement d’aller voir si le Président est là, c’est la désobéissance. Lorsque la police et la Gendarmerie est dans une mission, quel est le rôle de l’armée est dedans ? Surtout un commandant du régiment. Aucun être humain n’est Dieu. Si on pouvait savoir ce qui allait arriver, on pouvait prendre des dispositions.», a dit celui qui a pris le pouvoir à la mort de conté en 2008.
Kalifatou Doumbouya
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