En visite à Paris, le Chef d’Etat major de l’ANP algérienne, Said Chengriha, a été reçu par le président Macron. Une rencontre qui fait bruit à cause principalement de l’image ternie de la française sur le continent africain.
S’il est évident qu’au menu de la rencontre il y a la question sur le déploiement de l’Algérie au Sahel, il faut noter le rôle d’émissaire de la France au Sahel confié à l’Algérie afin de tenter de juguler le sentiment anti-français grandissant dans la région sahélo-saharienne. Ce qui risque malheureusement d’entraîner de nombreux dégâts avec à la clé, voir toute la région plongée dans une profonde insécurité. Peut-être faudrait-il déjà préciser, l’autre visée de la France, c’est aussi de capter une part de marché sur la récente augmentation du budget de la Défense algérienne qui porte sur 18 milliards de Dollars. Et donc pour le président Emmanuel Macron, il n’y avait un meilleur profil que celui du Chef d’Etat major de l’ANP algérienne, Said Chengriha, pour parler affaires. Ceci dans le but de nouer des contrats d’armement avec l’armée algérienne. Maintenant, au-delà du business, il y a surtout des risque liés à la livraison et à l’usage de ces armements qui inquiètent tous voisins à l’Algérie. D’abord il faut noter qu’en raison de l’incertitude sur la destination finale de ces armes, beaucoup d’observateurs voient déjà l’opportunité pour des groupes armés de la région, à l’instar des milices séparatistes du front polisario, se rééquiper.
Situation qui risque donc de plonger la région Nord-Afrique dans une l’instabilité qui risque de toucher à l’intégrité du territoire marocain. Autre aspect qui a rendu possible cette rencontre de Paris, il y a la crise ukrainienne. L’Algérie semble donc avoir tourné le dos à la Russie. Finalement, le grand gagnant côté Algérie, c’est bien le Général CHENGRIHA, accusé de fouler au pied les droits de l’homme. Il voit ainsi son image redorée grâce à cette réception à Paris offerte par le président Macron.