A peine ouverte l’audience de ce lundi, 27 mars 2023, a été suspendue pour plus d’une heure sous la demande des avocats, de la défense et de partie civile qui réclament leur budget à l’État. Avant de poursuivre l’audience avec la comparution de Yaye Fatou Barry, une victime et militante de l’opposition au moment des faits.
Devant le tribunal de Dixinn délocalisé à la cour d’Appel de Conakry Yayé Fatou Barry affirme que ses habits ont été déchirés, bastonné et cela a conduit à des saignements le jour du massacre.
En cherchant à sauver sa tête au stade, elle dit avoir vu plus de 150 corps sans vie sur la pelouse et au niveau des gradins.
Elle soutient avoir entendu des bruits venant de la salle de Basket-ball où selon elle, des femmes étaient en train d’être violées.
En répondant aux questions du parquet elle dit avoir vu le colonel Moussa Tiégboro Camara et ses hommes le jour des évènements du 28 septembre 2009.
« A l’esplanade du stade du 28 septembre, Moussa Tiégboro nous a dit qu’on ne va pas entrer au stade et que si nous entrions, on aura cherché tout ce qui va nous arriver », dira Yaye Fatou Barry.
Le jour des évènements du 28 septembre 2009, elle dit avoir vu au stade des bérets rouges, des bérets verts, des hommes habillés en t-shirts noirs et des cauris sur des personnes qui faisaient du mal.
Selon elle, seul Moussa Tiégboro Camara peut dire avec qui il était au stade 28 septembre, le jour du massacre.
Elle dit n’avoir pas été victime de viol, elle dit non tout en ajoutant qu’avant la mort de son époux, ce dernier lui demandait à chaque fois si elle n’a pas été victime de viol lors des évènements du 28 septembre.
« Si je disais à mon mari que j’ai été victime de viol, j’allais peut-être mon foyer », a-t-elle dit en substance.
Kalifatou Doumbouya
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