Suite à l’arrêté de la ministre de l’information et de la communication, Mme Aminata Kaba, suspendant le directeur général de la radio, télévision guinéenne (RTG), Fana Soumah. Les travailleurs de la RTG ont pris d’assaut le département de l’information et de communication, ce vendredi 5 mai. Ils demandent l’annulation de la suspension de leur directeur général et de la même occasion, ils exigent ipso facto, la régularisation de la situation des stagiaires et l’amélioration de la condition de vie de tous les travailleurs. Un événement qui a pris de l’ampleur. De telle sorte que plusieurs ministres ont accouru au MIC pour s’enquérir des faits. Selon les plusieurs sources, la ministre de l’information et de la communication, Aminata Kaba, n’était plus au même diapason que le directeur général de la RTG, Fana Soumah depuis le début de la rénovation de la RTG Koloma. Selon plusieurs témoignages, Fana Soumah n’aurait pas été associé à quelques travaux que ce soient, y compris les travailleurs de la RTG. Surtout, selon ces mêmes témoignages, aucun technicien n’aun’aurait été associé à l’installation du nouveau plateau de diffusion de la RTG. Cela a créé un précédent. Une mini guerre froide à l’interne du département. Des faits que certains membres du cabinet du ministère ont démenti. La lecture de l’arrêté qui a suspendu le directeur général de la RTG, fût l’eau qui a fait déborder la vase. Une nouvelle qui n’a pas été bien appréciée par les travailleurs des deux RTG de façon générale. Dans le début-matinée du vendredi, vers les 9 heures, presque tous les travailleurs de la RTG se sont regroupés devant l’immeuble dans lequel, la ministre exerce, pour exprimer leur mécontentement face à cette sanction, qu’ils qualifient d’injuste. Une centaine de journalistes engagés avec un seul slogan dans la bouche, « Aminata zéro ». <<Nous demandons le départ d’Aminata. Elle a montré son incapacité. Fana n’a rien fait. C’est un règlement de compte.>> disait un journaliste de la RTG qui a voulu garder l’anonymat. Dans cette foule, certains insultaient, par-ci par-là. En demandant le départ de la ministre. D’autres, bloquaient catégoriquement le passage, pour ne laisser aucun manger rentrer dans le département. Alors que les négociations se poursuivaient. La chose la plus absurde, était de voir ce vendredi saint, les travailleurs créés une mosquée à la devanture de l’immeuble de la ministre, pour l’empêcher de sortir. Dans cette foule caractérisée par la colère, s’y trouvaient les syndicats, qui ont, face à cette situation, entamé des négociations avec le cabinet de la ministre. Pendant plusieurs heures, aucune solution n’a été arrêtée. Cependant, à chaque fois la foule montait unpeu plus d’un cran. Devant les forces de police et de gendarmerie qui ne faisaient que sensibiliser. Mais rien ne pouvait ébranler la détermination des journalistes de la RTG d’un côté. Et de l’autre, Aminata, reste ferme et implacable dans sa position. La preuve en est, qu’elle n’est jamais sortie de son bureau pour rencontrer les manifestants pour les apaiser. Pendant plusieurs moments, la situation devenait incontrôlable. Les cris augmentaient à chaque fois. Ce qui a conduit d’ailleurs aux déplacements de plusieurs ministres et de hauts cadres du pays pour s’enquérir des faits au MIC. Le ministre de l’agriculture, des finances et de l’économie numérique, de l’administration du territoire et de la décentralisation, de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, et la ministre de l’enseignement supérieure, de la recherche scientifique et de l’innovation et la ministre de la pêche. Et également le directeur général du garage du gouvernement. C’est à 19h 20minutes, que les travailleurs ont abandonné leur position après plusieurs tentatives de négociation. Ils comptent reprendre les jours à venir si leurs exigences ne sont pas prises en compte. Il faut retenir que cette mutinerie a duré pratiquement 10heures. En fin du compte, chacun était à bout de force. Une foule en effervescence sous un soleil de plomb. Un département pris d’assaut sans manger ni rien, et une force de l’ordre exténuée à force de négocier. On pourrait dire que chacun à eu son compte en fin de compte d’une certaine manière. Mais des questions restent aux lèvres de plusieurs acteurs présents à cet inédit film tourné dans l’enceinte du MIC ce vendredi 5 mai. Y a-t-il un responsable non sanctionnable? Ou la mutinerie pousserait-elle la ministre à démissionner? Ou d’ailleurs, sa décision serait-elle définitive ou reviendrait-elle sur sa décision ?
Mohamed Dramé.