L’élection présidentielle du 18 octobre 2020 met en lice 12 candidats dont deux femmes qui s’affronteront dans les urnes pour élire un nouveau président de la République. Aujourd’hui, les différents candidats sont en train de faire la campagne de façon un peu morose à travers tout le pays. A-t-on constaté en cette première semaine de la campagne. Ce qu’il faut cependant noter, c’est la violence verbale de proférée certains leaders qui, au lieu de se concentrer sur leur projet de société, excellent dans des propos outre que ceux qu’attendent d’eux des militants. On aurait souhaité qu’à défaut de bons discours qui appellent à l’union et à la paix, qu’ils organisent au moins des danses populaires pour distraire la population. Toute chose qui peut les éloigner des stress.
D’après un certain constat, il s’avère que pour l’instant, la campagne est surtout axée (concentrée) sur la capitale. Coronavirus oblige ou simplement par manque de sous des leaders ? Parce qu’il faut aussi reconnaître que sans ces présidents des partis politiques en Guinée, il n’y a pas de parti. Car ce sont eux ou presque eux tous seuls qui supportent financièrement le mouvement. Voilà pourquoi il n’est également rare de voir le parti disparaître avec son fondateur. Comment peut-on, dans ces conditions, parler de démocratie au sein de ces formations. Les conventions et les congrès pour le choix du candidat en sont une parfaite illustration. Et même dans le positionnement sur la liste du parti pour les élections législatives, celui qui paie gros prime sur celui qui paie moins.
Alors, ne soyons pas étonnés de constater que la quasi-totalité de la campagne se mène à Conakry et les périphéries (Dubréka, Coyah notamment). La raison pourrait aussi d’ordre stratégique. La sensibilisation tourne autour du retrait des cartes d’électeurs sans lesquelles le militant ne peut voter.
Deux femmes sont en lice pour la conquête du pouvoir comme pour dire que les femmes aussi ont une responsabilité dans la gérance de la Nation. Toutes deux ont occupé des fonctions ministérielles pendant la première mandature du Pr Président Alpha Condé. Elles vont mesurer leurs chances à celles de leurs homologues hommes parmi lesquels certains n’ont jamais appartenu à aucun gouvernement de la République.
Les Guinéens, tous bords confondus, doivent d’avance comprendre qu’au soir du 18 octobre, un seul candidat parmi les 12 sera élu chef de l’Etat. Nous devons nous y préparer pour qu’après la proclamation définitive des résultats, le vaincu félicite le vainqueur afin que les ardeurs baissent et que tout redevient normal dans l’intérêt bien compris tous.
Nous en appelons la conscience des candidats, militants et sympathisants, au sens de responsabilité. De ne privilégier que ce que nous avons en partage, qui nous unit et qui nous est commun, le pays.
Lepointguinee.com