Devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry ce mardi, 28 mai 2024, l’avocat de Marcel Guilavogui, Me Seddiki Bérété ironise les pleurs du substitut du procureur.
La semaine dernière en racontant une scène qu’a vécue une nourrice victime de viol pendant une semaine, ligotée et les yeux bandés, qui par la suite a contracté le VIH/SIDA, rejetée par son mari et sa famille.
Pour Me Sidiki Bérété, les arguments du ministère public sont très légers et même s’il pleure il faut qu’il démontre l’infraction, il faut établir la cause d’imputabilité.
« J’ai vu un grand procureur qui est noble, qui est pieux, qui est venu pleurer pour les victimes ici. Il croit c’est en pleurant qu’il va obtenir la condamnation des accusés. Continuez à pleurer, il ne faut pas démontrer. Marcel Guilavogui a fait 14 ans de prison vous n’avez pas pleuré. Marcel a perdu sa maison, a été escroqué, sa maison vendue à près de 450 millions francs guinéens pour lui promettre une liberté, vous n’avez pas pleuré et vous êtes représentant de la société », a-t-il noté
« Si vous vous pleurez, qui va nous juger, il n’est pas là pour pleurer, il est là pour asseoir à charge et à décharge les infractions, il fallait rejoindre les parties civiles. Je pouvais comprendre si le grand DS pleurait. Vous êtes là à requérir à charge et à décharge, libérez les innocents, c’est ça le ministère public », ajoute-t-il
Pour terminer, il dira au Ministère Public : « Votre place là c’est tellement sérieux qu’il ne faut pas accuser à tort et pleurer pour avoir la condamnation. Cessez de pleurer ou bien pleurez pour Marcel »
Kalifatou Doumbouya